Annoncé par un cinq titres prometteur, « Taranta » est enfin arrivé, magnifique. Une musique fluide sur laquelle flottent des chants tout en harmonies heureuses et douces. Un effet qu’il faut éviter de considérer comme de la naïveté. Aucune niaiserie dans ces chansons. Elles sont juste habitées de beauté. Une caractéristique Tindle. Chaque instrumentation développe un éventail de joie. A commencer par ce « Bells » rythmé de percussions légères et embelli de voix croisées, en chorus presque ethnique. « To carry many small things » montre que le style assume aussi bien des tempos plus énergiques. Une perfection musicale qui sublime le travail vocal. Non, cette chronique n’exagère rien. Mina Tindle offre un registre dominé par le souci de perfection. Ce qui permet de faire de ce disque un incontournable et nécessaire album de « musique ». Rien d’emprunt au « commercial à tout prix », par exemple. Pour comparaison éventuelle, dans ce type de registre, on peut évoquer Diterzi, chanteuse-musicienne, qui sait avancer de la sorte, sans concession à aucun effet de mode. Dès les premières notes, ces artistes sont reconnaissables, chacune avec un univers distinct. Mina se met parfois à chanter en français (« Pan ») et la magie continue d’opérer. Comme quoi la langue, bien utilisée n’est un frein ni à la mélodie, ni à la porte ouverte au rêve. Un petit instrumental (« Ukulele ») trouve sa place entre deux chansons, sans dénoter. Une façon de rendre à la musique une place d’honneur souvent délaissée. Il est agréable de se laisser balader sans voix, juste avec imagination. « Taranta » est à prendre dans sa totalité. Chaque chanson est un bijou qui donne, à l’auditeur attentif, un lot exceptionnel de satisfactions, de plaisirs légitimes… ou pas !
CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :
- De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.
