Le blues acoustique, les guitares, le résonator, le banjo, parfois la mandoline… Une ambiance générale d’apparence légère et aérienne apparait comme le signe de reconnaissance principal de la musique de Big Daddy Wilson. Autre particularité, le chanteur se produit assis derrière des percussions. Le « balayage » de ses fûts impose la particularité d’un feeling sensuel et caressant. Ajouter à cela l’omniprésence d’un sourire et la retenue d’un regard dissimulé derrière des lunettes noires… Serait-ce la marque du retour d’un blues européen. A l’instar de Keith B. Brown qui vit aujourd’hui en France, Big Daddy Wilson, l’américain, originaire d’Edleton en Caroline du Sud, réside en Allemagne. Il a grandi en écoutant le gospel de sa paroisse et les émissions country diffusées à la radio. Lorsqu’il à découvert le blues (en Allemagne justement !), il a compris que cette musique allait lui permettre de réunir la soul, le funk et le gospel de son enfance. La musique voyage, s’enrichit, se recrée, se renouvelle, s’adapte. Elle conserve néanmoins ce pouvoir unique de communication qui, au-delà des mots, par le son et la mélodie, parvient à transporter au plus profond des émotions et transmettre des messages quasi subliminaux.  C’est le charme intemporel de ce nouveau répertoire dont le modernisme est ancré dans des traditions fortes. Treize titres saisissants et profonds, aux guitares sublimes. Guitares délaissées pour un dernier « If You Were Mine », douceur étirée sur la langueur d’une contrebasse désarmante.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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