Macha Gharibian - mars

« Ritual Prayer ». L’ambiance se pose, lente et profonde, chant maîtrisé, spirituel et puissant. Très belle entrée en matière. La fluidité du jeu de piano de Macha Gharibian s’exprime ensuite avec un très coulé « Byzance ». On retrouvera avec plaisir ces aspects pianistiques qui impulsent une mélodieuse dynamique à ses compositions, comme sur « La Douceur », ou « Passage Des Princes ». En fait de jazz, l’envie de dire tout simplement musique. Macha chante et est au piano ou au Fender Rhodes, Théo Girard à la double-basse, Fabrice Moreau à la batterie et David Potaux-Razel à la guitare. Ensemble, ils assurent un travail tout en complicité. Jamais de surcharge, mais toujours de l’émotion. Elle pointe à tout bout de champ, qu’il s’agisse d’instrumentaux ou de morceaux chantés, les poèmes mis en musique : « Night » de William Blake ou « Ritual Prayer » de William Parker. Même lorsqu’elle signe un texte (« Affect Stories »), Macha Gharibian dit « poème ». Cela révèle bien l’état d’esprit de cette musicienne. Une rêveuse qui se donne les moyens d’exprimer en beauté ses richesses intérieures. Et puis, c’est écrit dans les notes de pochette du disque : « Nous sommes la continuation de ce qui a déjà été fait. Les décisions que nous prenons nous conduisent à une place et pas à une autre. Laissons nos choix nous guider vers le futur. » Une volonté artistique claire et définie, loin de toute copie, et si proche de la personne qui l’exprime. Musique.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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