pochette Burning House

Voilà encore un disque au délire sonore très prononcé. Hervé Salters de General Electriks associé à Chief Xcel de Blackalicious, ça donne un résultat assez époustouflant. Les titres ont été enregistrés sur une période de trois ans, entre San Francisco, Paris et Berlin. Les deux musiciens ont su pousser et combiner l’étendue de leurs savoirs musicaux aux extrêmes. S’il arrive parfois de donner l’impression d’être à l’écoute d’une composition contemporaine ardue, free et moins accessible que les autres titres (« Emergency Exit »), c’est juste une étape du parcours. Le « 28 steps to… » de l’intro donnait le ton. Comme la porte du frigidaire que l’on ouvre, dispensant d’abord sa fraîcheur pour constater aussitôt que ce dernier est rempli de bonnes choses (la comparaison ne fonctionne pas avec un frigo vide). Un titre comme « Frozen Conversations » ne contredira surtout pas cela. Le froid du titre et le jazz coulé de la musique, les brr grr gzzz du chant… Avec de l’électro-funk comme « Turn Off The Robot », de l’indescriptible avec « Copy That », ou un hommage remarquablement dansant à DJ Mehdi avec « Post Party Stress Disorder », Burning House a tout pour séduire la planète entière. Il est précisé que les guitares électriques ont été jouées par un clavier (le Hohner Clavinet-C). Une musique très d’aujourd’hui donc, ce qui veut tout et rien dire à la fois. Burning House, c’est toute la puissance autorisée par la technologie de pointe par de vrais musiciens. Car, s’il n’y a pas de guitare réelle, Chief Xcel aux machines est savamment accompagné par Hervé Salters dans la maîtrise des arrangements et l’ouverture instrumentale (trompette, flûte, talk-box et lead-vocals).

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *