Pochette L'Ombre du 8Un album présenté comme un road-movie aux allures de western moderne et francophone par un jeune trio lyonnais. Déjà, premier avantage, effectivement, le chant en français, qui change de tout ce que l’on peut entendre le plus souvent aujourd’hui en France – que cela soit bien ou moins bien. Ici, même si le titre d’ouverture, éponyme du titre de l’album, devrait poser la couleur – ce qu’il fait d’ailleurs -, on est plus facilement saisi par le morceau suivant, « A L’Essentiel », qui élabore en sons et mélodies bien senties un plaisir d’écoute. On regrette un instant quitter cette « façon de faire », mais pas trop longtemps, car d’autres titres interpellent de la même manière ensuite (exemple avec « Transatlantique », sorte de pamphlet politique d’actualité). Dans l’ensemble, on sent la volonté d’imposer un rock assuré, capable de s’emporter « au-delà des récifs » sans faire de concession. Et la fréquente voix rageuse dans les refrains en enfonce volontairement le clou.  Le groupe est constitué de deux guitaristes et d’un batteur, pas de basse, pas de synthé, rien d’autre.  Cela explique peut-être ce côté abrupt et bien aiguisé. Un album qui mérite plusieurs écoutes pour en goûter plus intensément les saveurs, même si le fruit doit encore mûrir et préciser ses repères personnels.

Contact : Loïc YVARS [email protected]

L'Ombre du 8 - photo 1

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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