Maud-Elisa Mandeau est une personnalité originale, surprenante parfois sur scène, mais aussi sur disque et dans les clips. La blonde peroxydée découverte il y a quelques années jouait plutôt le côté sombre et new-wave à travers son répertoire. Cet album conserve ce type de caractéristiques, sauf qu’il ne tient pas compte d’un style référant, préférant s’affranchir de repères connotés pour évoluer vers des formes plus spontanées. Dès le démarrage, le synthé lourd et profond se laisse abattre par l’arrivée d’une batterie très présente, aussitôt suivie d’un gimmick simple mais percutant de guitare. Le son est là, imposant et vif. Cette « Happy song for empty people » donne le ton, d’un titre trompeur puisque les textes ont plus un goût d’étrangeté que de clarté. Ceci est un autre point « signature » de l’artiste qui se distingue nettement des courants plus en vogue actuellement. La chanteuse est directement impliquée dans la réalisation – et aussi dans l’artwork du disque d’ailleurs. Elle consigne un ensemble de particules sonores traitées avec soin grâce aux nouvelles technologies de studio (« Ulrik » par exemple et sa voix judicieusement triturée, loin des utilisations vocoder habituelles, ou « Crystal Haze » et ses zigouillis parsemés). L’ensemble abonde de ces attentions portées au son, donnant une résonnance propre et distincte, franche et soignée. Ainsi, pénétrer dans l’univers du Prince Miiaou ressemble à un jeu de découverte, une sorte de chasse au trésor. La plaisir se gagne au fil des écoutes. De quoi redonner goût justement à cette attention auditive ici largement récompensée. Bravo pour l’intervention de grand-mother Raymonde sur « Alienore ». Et bravo pour l’ensemble.
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- De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.
