C’est avec le clip de « The Well » que nous avons découvert le groupe. Une petite histoire bien sentie et plaisante. Mais ce qui a fait tilt tout de suite, c’est le style. Scarecrow sous-titre d’ailleurs son travail ainsi : « Original BluesHipHop ». Et là, rien à redire, c’est exactement cela, un blues hyper roots porté par la voix de Slim Paul et le son particulier de son résonateur (guitare dobro) – à vérifier sur « A Kind Of Sign » par exemple -, sans oublier l’harmonica fréquemment utilisé, associé au rap et d-jying d’Antibiotik, hyper calé et d’un dynamisme sans pareille. « The Well » en est le modèle parfait, chant blues en anglais et rap le plus souvent en français. Le répertoire se décline globalement de cette façon. Mais, pour les avoir programmés sur scène, on se rend compte de la dose de naturel insufflé au travail. Les deux chanteurs se sont rencontrés une nuit au bord du canal à Toulouse et, à partir d’une impro, ont aussitôt lié amitié. Le duo s’est enrichi d’un batteur et d’un bassiste, section rythmique idéale pour compléter la sagacité des deux initiateurs. Ainsi un show hyper carré a pu prendre forme, laissant place à des improvisations authentiques, notamment pour Antibiotik et ses platines, sans oublier une intense communication avec le public. L’un des points forts de l’aventure tient aussi dans le fait que le rap raconte. C’est lui qui conduit le rapport au quotidien (« Dans mes poches »), alors que le blues entraîne vers l’émotion. La perfection du résultat paie, puisque le groupe commence à tourner à l’étranger, après avoir écumé les scènes de France cet été. Ajoutons l’élégance parmi les qualités du groupe. Là, « Ain’t Got No Choice » for everybody ! Comment ne pas être séduit ?
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- De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.
