Couture pochette immortelQuel plaisir de découvrir le nouveau répertoire de CharlElie. Comme des retrouvailles avec l’esprit des débuts. En fait, c’est la fraîcheur spontanée qui séduit d’emblée. Le rapport au passé souffle surtout au travers du second titre, « La Dernière Heure », qui rappelle l’élan de « L’Histoire Du Loup Dans La Bergerie », sorte de clin d’œil sympathique à l’histoire. Il faut dire que l’artiste fait partie des personnalités marquantes qui ont donné de nouvelles couleurs au rock français, en ouvrant la porte à d’anticonformistes attitudes et approches. Aujourd’hui, on peut aussi bien mettre un album de Kadebostany dans sa platine et enchaîner avec CharlElie. Ce qui compte, c’est l’univers créé. L’importance du son est primordiale, mais le contenu, au travers des mots, doit aussi sortir du lot. En France, actuellement, on commence à manquer sérieusement d’audace. Sans jouer la provocation – là n’est pas non plus l’obligation -, l’homme de Nancy désormais new-yorker depuis dix ans, sait conter ses histoires, parler de lui ou des autres, en abordant ses thèmes sous des angles toujours bien à lui. Ses visions d’artiste pluridisciplinaire ont le regard du peintre doté d’un sens de l’observation très personnel. Et puis il y a cette voix si caractéristique. Cette fois, il remercie Benjamin Biolay, qui a réalisé et arrangé cet album. Une complicité qui a fonctionné dans la complémentarité et le respect mutuel, donnant certainement ce ton  aérien et fluide, particulièrement agréable. En fait, à part « Broken », chanté en anglais et plus roots-blues dans l’esprit musical, il se dégage une belle unité de ton qui permet de prendre l’album dans son intégralité sans souffrir d’ennui, et, bien au contraire, savourer le tout, depuis « L’Amour Au Fond » – en passant par cette envolée paradoxalement réaliste avec « Mon Ami Pierrot » -, jusqu’à  « A French Man In New-York », celui qui  vient faire une belle surprise de cet autre côté de l’océan où nous sommes !Couture portrait

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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