DemiPortion DragonRashDécouvrez en exclusivité l’interview de Demi Portion réalisée par Extended Player à l’occasion d’un concert Hip-Hop indépendant au Moulin, à Marseille. Partez à la découverte de l’univers de « Dragon Rash », prochain album de l’artiste, sortie prévue le 19 janvier 2015 et déjà disponible en précommande :

Demi Portion, résumé en trois mots ça donne quoi ?
« Sète »,« Petit » et « Bonhomme », « Petit Bonhomme » du nom de mon projet sortit précédemment et d’un titre de Georges Brassens. C’est ce qui me représente.

Pouvez-vous résumer brièvement votre parcours ?
Il y a eu trois albums : « Artisan du Bic » en 2011, « Les histoires » en 2013, « Dragon Rash » en 2015. Ensuite j’ai sorti pas mal de petits EP : « Petit Bonhomme », « 8 titres et demi vol.1 » et vol.2. Puis des mixtapes: Il y a eu aussi « On ne peut pas plaire à tout le monde », « EP », etc.

Qu’est-ce qui vous a poussé à rapper ?
C’est un rappeur de Sète qui, en 1996, m’a mis dans le bain. Il m’a appris à danser, à faire un peu de BreakDance. Et comme la danse ça ne marchait pas (je tombais pour rien), on s’est mis à faire du rap. On a commencé par les MJC, les portes ouvertes, etc.

Quel est votre souvenir le plus mémorable ?
La première partie de la Foncky Family en 1996 à Sète pour l’inauguration de La Passerelle, une salle subventionnée par la mairie qui a accueilli beaucoup de grands artistes par la suite. C’était ma première scène. À l’époque on était six petits et on s’appelait « les demi portions ». Il y avait deux rappeurs, dont moi et Christopher, ainsi que quatre danseurs. On a eu le droit de faire uniquement une chanson sur scène, d’une minute et quelques. En fait c’est Adil/Les disciples, qui nous prenait à chaque fois avec lui pour faire ses premières parties.

Quels sont les artistes qui vous ont le plus inspirés ?
Depuis tout petit j’écoute Scred Connexion, Fabe. Après Rocé et ceux qui sont venus nous voir à Sète : La Rumeur, Less du Neuf, etc. J’écoute plutôt un rap basé sur l’écriture.

Quel serait le featuring de vos rêves ?
Renaud. Cela fait quatre ans que ce featuring est en cours de préparation. Le thème c’est « macadam maboul » mais je ne veux pas en dire plus parce que pour l’instant c’est de l’ordre du rêve.

Des informations sur le prochain projet ?
Ce sera Dragon Rash. La sortie est prévue pour le 19 janvier 2015. Il y aura plus de featuring que sur mes précédents albums, notamment un titre qui regroupe pas mal de rappeurs, « Mon dico Remix Clan », où chacun donne sa définition d’un mot spécifique. C’est la première fois que je fais autant de featurings sur un album. Il y aura Oxmo Puccino, RedK, Disiz, Volts Face, Mokless, Jeff le Nerf, etc.
Dragon Rash c’est un album plus « énervé », plus dynamique que les précédents projets.

 

C’était une stratégie réfléchie de sortir différents titres avant la sortie officielle de l’album ?
En fait j’ai déjà sorti les titres avant d’avoir la date. Alors on ne peut pas vraiment parler de stratégie. C’est surtout des clips que j’ai voulu balancer. Je ne voulais pas mettre uniquement l’audio. J’ai d’abord sorti « DragonRash » le son qui m’a donné envie de faire l’album et après j’en ai sorti quelques autres clips.

Avec un titre tel que « Dragonrash», on vous imagine fan de DragonBall…
Fan, ouais bien sûr. Entre Olive et Tom et ça, bien sûr. J’ai kiffé DragonBall, j’étais dégouté quand ça a fini. C’était des bons dessins animés comparé à ce qui est proposé aux petits aujourd’hui. À l’époque il y avait au moins un minimum : une histoire, etc.

Quelle est la chanson qui vous tient le plus à cœur ?
Celle avec Oxmo (Puccino), « une chaise pour deux ». Elle représente un moment de partage entre ce grand monsieur, et moi-même plus petit, c’est un grand poète. Comment partager une chaise où l’on veut tous s’asseoir.

Comment procédez-vous pour écrire ?
Il me faut une instru, une mélodie, quelque chose qui m’inspire. Il me suffit d’une ou deux mesures, parfois même j’écris le refrain en premier, c’est ce qui va me donner envie d’explorer, d’écrire.

Être artiste indépendant, est-ce « galère » ?
Je ne dirais pas galère, c’est un choix artistique. Tu peux être indépendant et gagner de l’argent. C’est comme dire l’underground c’est tout faire en noir et blanc, faire de vieux concerts… C’est pour ça l’underground, pour moi ça veut dire on vient d’en bas et on doit tout faire pour monter. C’est levez-vous et non asseyez-vous et cassez tout.
Par contre, on a moins de soutien financier.

Justement, comment réalisez-vous vos clips ?
Les derniers clips avec des effets comme celui de Dragon Rash, ce sont deux amis du Studio 411 qui les ont réalisés. Les clips plus simples c’est moi qui les réalise, je prends une caméra, je demande à un ami qu’il me filme. C’est tourné en bas de chez moi, il suffit juste d’un montage et c’est bon (rire). Peut-être même qu’on préfère ça, on fait les choses par nous-mêmes, par passion, parce qu’au début il n’y avait personne, maintenant on a des propositions, mais c’est aussi un choix.

Vous avez imaginé le retour du public sur votre projet ?
Le projet ne t’appartient plus quand il sort, c’est ça le truc. Du coup j’espère qu’il sera soutenu, j’espère surtout continuer à le défendre sur scène, je fais beaucoup de live, même sans avoir forcément un nouveau projet.

Justement, quelles sont vos prochaines dates ?
Le 28 novembre on est en Belgique, le 29 on revient par ici à La Seyne-sur-Mer, ensuite un part en Suisse, puis à Paris et à la maison d’arrêt de Fresnes. Ce sont des dates via des petites associations, dans des petites salles.

Comment voyez-vous la suite ?
Moi je vis un peu au jour le jour. Du coup je n’ai pas d’objectif précis. Je sais que le rap n’est pas éternel, on m’a appris ça dès que j’ai commencé. J’en ai fait sans attendre quoi que ce soit, je remercie d’ailleurs vraiment le public du fond du cœur. Mais je sais que le rap n’est pas une fin en soi, je ne vais pas en faire toute ma vie. À côté je donne des ateliers d’écriture à Sète, je veux transmettre. Pourquoi ne pas ouvrir quelque chose chez moi, un petit label, pour permettre à d’autre de faire de la musique, voir émerger d’autres passionnés et continuer à faire ce que j’aime.

Le mot de la fin ?
Continuez à suivre ou à découvrir, et merci à tous !

 

À découvrir aussi : L’article sur l’album « Dragon Rash » de Demi Portion

Léa Sapolin et Marlie Peirat Velasco

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Léa Sapolin
Rédactrice en chef adjointe et webmaster du Magazine.
Passionnée de HipHop français et de musique à textes, en charge de la partie rap du magazine depuis mes 11ans.
Chargée de communication à mon compte et chef de projet Web à Oxatis.
Projet perso en cours : www.omega-13.fr

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