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Quelque chose de Jim, d’Erevan Tusk et Filago, dans la voix de Jonas Bjerre, chanteur de Mew. A moins qu’il vaille mieux entendre le contraire, car Mew en est à son cinquième album. Cela en tout cas sur le titre d’ouverture « Satellite ». Certainement que le lien entre les deux relève d’un point commun spécifique : l’origine géographique, soit la Scandinavie – le Danemark pour Mew. Deux chanteurs venus du froid. Une tradition surtout pour les mélodies relativement haut perchées, souvent travaillées en harmonies vocales. Mew est présenté comme un groupe à même de prendre la suite d’un Genesis ou d’un Yes. En version d’aujourd’hui en tout cas, car leur musique ne transpire guère l’esprit rock progressif auquel nous pouvons être habitués. Leur musique a aussi été qualifiée de « dream thunderstorm pop ». Comprendre un sacré capacité créative mélodique (« The Night Believer », « Making Friends ») associée à de nerveuses échappées, mais toujours maintenues dans le corset serré d’un exercice artisanal qui se veut sans défaut, compressant ses ambiances dans des enrobages synthétiques retenant toute tentative hors cadre («
 »). C’est ce que l’on peut ressentir à l’écoute de l’ensemble, pas au point de comprendre que le répertoire est aseptisé, ce qui serait malvenu, mais il semble y avoir des limites artistiques à ne pas franchir pour Mew. A leur décharge, composer des titres de plus de six minutes – il y en a cinq sur dix tout de même, dont « Rows » qui dépasse les dix minutes -, respecte les lois du genre. Avis aux amateurs.

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CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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