COVER ALBUM

 

C’est le lait périmé bu par le combo lyonnais depuis des années, en sillonnant routes et scènes indépendantes, qui donne cette hargne consistante à un répertoire dominé par les guitares. Ses dernières s’acharnent à rythmer des rêves lucides, comme sur ce premier titre très rentre-dedans côté musique, et finalement très accueillant par son chant calme et posé (« Lucid Dreams »). Avec « Starlight », on se dit que finalement les fantômes des australiens de Dandy Warhols ne sont pas très loin. Il y a tout d’eux là-dedans. Le son, les accords frappés, le larsen maîtrisé de l’intro, le chant et les chœurs. Ils ont bien raison de présenter leur musique comme de la pop psyché, car les musiciens vont le prouver tout du long de ce neuf titres, véritable concentré de perles pop sans retenue. Une enfilade de riffs, de couplets et d’heureux refrains, de solos bien sentis et de gimmicks prenants, comme cette intro de « Yin Yang » progressant vers la rock’n roll balade. Pas de quoi s’ennuyer sur ces plages ensoleillées. Il semble que la marée monte, que le flux respecte la nature qui l’accueille. On peut alors distribuer les bons points. « Strange & Magic » est tout simplement parfait, avec ses chœurs sixties et ses guitares évoquant celle du Jimmy Page des Birds. Superbe et lancinant « Set In Stone ». Intro à la Semisonic de « Amethyst ». Et « Shine On » en balade acoustique pour clore le voyage. L’esprit vintage de cet album est de très bon goût. Le groupe rêvé pour créer l’ambiance dans les clubs.

 

Photos : Kelen Auduc

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CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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