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C’est avec le titre « Born To » et l’album « The House That Jack Built » qu’Extended Player découvrait Jesca Hoop en 2012. Une magnifique révélation. Ce disque brillait par la consistante et cohérente qualité de ses arrangements de luxe, délivrant une pop audacieuse, habillant de magie les textes concernés portés par cette voix libre et magique. Avec « Memories Are Now », dès la première chanson, éponyme, une nouvelle ligne musicale est donnée, sobre, pas tout à fait minimaliste pour autant, surtout posée sur les lignes de guitares de Jesca et de Blake Mills, producteur et multi instrumentiste. Les parties de batterie se limitent souvent au strict minimum, comme ce battement souple et régulier de charleston pour « Memories Are Now », titre qui se distingue par son « riff » vocal. Jesca Hoop construit beaucoup de ses nouveaux morceaux sur ces cadencements singuliers réalisés en forme de chœurs vocaux. Ainsi les ambiances se composent-elles de ces harmonies fusionnelles mêlées. Les murmures de « The Lost Sky » imbriquent mélodiquement les phrasés mouvants sur une simple rythmique de guitare acoustique juste ponctuée par quelques notes toniques réverbérées. Il y a aussi cette « machine à écrire » qui parcourt « Animal Kingdom Chaotic » créant un informel tapis sonore pour cette lutte de l’humain avec le pouvoir des nouvelles technologies (« Robots are the new exotic animal kingdom chaotic »). Plus loin, « Cut Connection » se pose sur une guitare électrique très crunch, un peu à la manière du « Devil’s Right Hand » de Johnny Cash. La plongée dans un rêve étrange où l’on ne sait plus qui, de la vie ou de la mort, réclame à cet autre d’être le batteur dans son cœur. Et les chœurs – toujours -, d’évoquer le chant des indiens sur « Songs Of Old » : « I want to know why all these stories never spoken danced or drawn or sung or written of how we built this temple soul by soul ». Un disque qui mériterait une traduction instantanée tant on sent que les mots choisis sont le fruit d’une profondeur purement sentimentale (« Unsaid »), sépulcrale ou onirique. Il y a quelque chose de tout purement naturel qui se dégage de ces quarante minutes habitées, parfaitement intemporel.

 

 

 

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CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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