Gabriel Dallen ? C’est tout simplement notre découverte musicale de l’année !

De la fraicheur, de la subtilité, des textes doux et inspirés… La fusion parfaite entre la chanson française et une pop moderne et entrainante.
Nous en sommes sûr, cet artiste novateur fera bientôt danser la France entière par ses tubes d’une originalité folle.
En attendant, nous avons eu la chance de le rencontrer à l’occasion de la sortie de son nouvel EP.

 

Extended Player : Qui est Gabriel Dallen et quel est ton parcours ?

Gabriel Dallen : Hello my name is Gabriel Dallen and I’m a chanteur français !
J’ai grandi dans le sud de la France. Depuis que je suis tout petit j’ai toujours aimé chanter et j’ai toujours été un grand passionné de chanson. J’ai toujours écrit et ai appris la guitare et le piano par moi-même. Cela n’a pas dénaturé ce que je suis mais j’ai fait un cursus d’études musicales assez tard…
J’ai travaillé dans un cabinet d’architecte pendant quelques années après des études dans ce domaine puis j’ai quitté mon boulot du jour au lendemain pour consacrer ma vie à la musique. À 24 ans j’ai commencé un cursus de musique actuelle au conservatoire d’Aix. Ça a été une période assez riche en découvertes musicales, humaines et aussi vis-à-vis de la vision que j’avais de la musique. Ça m’a permis de faire et de comprendre plus de choses.
Les débuts ont été un peu longs, j’ai eu un groupe, puis en 2012 j’ai participé à la nouvelle star. En 2013/2014 j’ai monté un projet à mon nom : Gabriel Dallen. J’ai très vite enregistré un premier EP.
C’était un peu la jeunesse, il y avait des bourgeons, toutes les fleurs n’étaient pas encore sorties mais bon, c’était un premier jardin. Il faut bien commencer son potager.

Chemin faisant j’ai beaucoup joué en live, il y a eu des changements d’équipe entre temps et en 2015 j’ai commencé à bosser avec Pierre-Alexandre Zucca. On a commencé à travailler sur mes morceaux. On les a repris un peu plus tard et dans la foulée il m’a proposé de réaliser un EP.
J’ai quitté Aix il y a six mois et j’ai décidé de monter un set live en solo. Le but était de donner vie au EP un peu différemment, toujours dans une veine électronique mais en même temps assez instrumentale.
Voilà qui est Gabriel Dallen… Né d’une mère italienne et d’un père ardéchois (rires).

 

Extended Player : Quelles sont tes influences et de quel style dirais-tu que ton nouveau EP est tiré ?

Gabriel Dallen :  Quand je compose, quand j’écris mes chansons à la guitare ou au piano, je n’ai pas forcément la volonté de rendre une esthétique spécifique. Je me sens bien avec l’esthétique dans laquelle je suis aujourd’hui, j’ai envie de danser comme ça. C’est un peu comme la déco de mon appart : en ce moment j’ai envie que les murs soient peints d’une certaine manière, c’est comme ça que je me sens bien chez moi. Peut-être que demain ce sera complètement arabisant, j’en sais rien.

Aujourd’hui je dirais que c’est de la chanson française électro-pop. Je pense que l’on retrouve dans mes mélodies et dans mes textes l’essence de la chanson. J’écoute beaucoup de chansons. À 5 ans j’écoutais Jean Ferrat, j’ai écouté tout Gainsbourg, beaucoup Brassens et j’adore Mathieu Boogaerts, Vincent Delerm, Bertrand Belin et des mecs comme Philippe Katerine, Benjamin Biolay, Sébastien Tellier. Je n’ai pas un artiste fétiche mais j’en adore plein.
Pour cet EP je me suis aussi approché de la musique électronique. J’ai des copains qui m’ont amené en club où j’ai écouté de la techno, de la deep, je trouve ça cool ! Je n’en écoute pas chez moi à foison mais ça m’a plu de pouvoir approcher quelque chose d’autre. Ça s’est fait un peu naïvement, j’aime bien découvrir des choses comme ça, dans le jus.
Au niveau des influences de l’EP, on a beaucoup travaillé sur l’identité, on est allé puiser des choses chez Breakbot et Virtual Insanity.

 

Extended Player : Et ton Processus de création, comment ça se passe ? Tu pars de quoi ? Tu vas vers où ?… Tu retravailles beaucoup tes morceaux ?

Gabriel Dallen : Ça commence par ça !  – Gabriel ouvre son cahier et montre un texte manuscrit – Voilà, ça c’est ma dernière chanson. Ça faisait dix jours que je voulais faire une chanson sur un thème particulier. J’y ai beaucoup réfléchi et puis un soir je suis rentré et en vingt minutes j’ai écrit la chanson. Je fonctionne plutôt comme ça. À la base je suis assez sanguin, je fonctionne par pulsion et souvent j’écris et compose mes chansons assez vite. À force de les jouer je travaille les harmonies. En réalité une chanson c’est peu de choses : une rythmique, des paroles, une mélodie. Après il y a un travail de précision et de « package » : plus c’est précis dans la forme mieux tu reçois le fond.

Moi je fais vraiment attention au fond. La forme, ce n’est pas secondaire: quand tu joues en live ou que tu enregistres un disque c’est ce que les gens reçoivent avant tout, donc il faut que la réalisation soit propre, mais pour moi le plus important c’est le fond.
Il y a beaucoup d’artistes qui passent à la radio pour lesquels si tu enlèves l’emballage il ne reste plus rien.
Moi j’ai besoin que le fond de mes mots, de la mélodie, que ce que je raconte – que ce soit profond ou anecdotique – soit pour moi très solide et le reste vient assez naturellement. C’est de l’arrangement : tu choisis de faire quelque chose et tu le fais au mieux. Tu aurais pu faire autrement. Un même titre tu peux le faire en bossa nova, en techno… ça me régale !

 

Extended Player : Pour cet EP tu es en auto-production, est-ce un choix irrévocable ou intégrer un label pourrait t’intéresser ?

Gabriel Dallen : Je pense que les collaborations sont toujours une bonne chose. En auto-production c’est difficile. Tu fais de ton mieux mais tu es limité par plein de choses. Moi j’essaie de faire tout ce que je peux mais il me manque des compétences dans plusieurs domaines. J’aimerais bien rencontrer une équipe cool avec qui bosser pour aller plus loin sur certain points. Que ce soit pour la promo, la tournée, la mise à disposition de moyens.
Je ne suis pas un mec solitaire. Il y a des labels très bien, il y a des labels moins bien, il y a des directeurs artistiques super, d’autres qui sont pourris. C’est une question de rencontre. Il faut rencontrer du monde et qu’il se passe quelque chose. Ce ne peut être juste du business, il y a une dimension humaine qui est très importante pour moi

 

Extended Player : Tu as décidé de partir vivre à Paris, quelles sont tes premières impressions ?

Gabriel Dallen : Ça fait des années que je monte à Paris, c’est une ville que j’aime beaucoup. Depuis longtemps je voulais venir vivre ici. À Paris il y a une scène pour tout, c’est ça qui est incroyable. Tu peux aller voir ce que tu veux quand tu veux. Tu peux découvrir plein de groupes, il y a de la musique tout le temps. Il y a un vrai paysage, en chanson par exemple, d’esthétiques différentes . J’avais besoin de ça. Je ne pense pas que ce soit « plus facile » qu’ailleurs pour un artiste, personnellement j’avais besoin de plus de grandeur. Ça faisait vingt ans que je vivais à Aix. C’est un truc assez personnel, ce n’est pas tant la région. Je n’ai pas fuis, j’adore le sud, mais ici tout parait infini.
C’est une ville assez incroyable pour ça Paris : tout est possible. Tu peux rencontrer n’importe qui, n’importe quand,  n’importe où. En tout cas je m’y sens bien pour le moment !

 

Extended Player : Ce nouvel EP est d’un style très différent de ton premier. Est ce que tu penses avoir trouvé ton style ?

Gabriel Dallen : Je pense que je suis plus au clair avec ce que je veux faire. L’arrangement et le genre ont beaucoup changé entre mon premier EP et celui ci.
D’avoir bossé avec Pierre-Alexandre c’était un super travail. On a prit le temps, c’était murement réfléchi. Ça pourra encore évoluer mais je me suis senti très bien vis-à-vis de la composition. Ensuite j’ai voulu toucher à autre chose en live.

J’ai fait beaucoup de piano bar, mais depuis que j’ai monté mon projet, sur scène je n’ai jamais touché un instrument, je refusais!
Et un jour je me suis dit: « Allez, tu joues du piano, tu prends les machines, tu balances des effets, tu balances tes samples, t’enregistres tes samples, tu fais des boucles de voix et surtout tu travailles ta présence. » C’est très différent mais je me sens bien. Moi qui avais plutôt tendance à cavaler sur scène, à amuser la galerie, je me retrouve derrière mon piano, ce dont je n’avais pas l’habitude, j’ai eu des soucis de confiance en moi, puis à force de travailler j’y arrive, j’ai fait un concert, deux concerts, puis je me suis dis: « Yes c’est cool, ça marche » (rires).

 

Extended Player : Quels sont tes futurs projets ?

Gabriel Dallen : Mes futurs projets sont de trouver un maximum de dates de concerts : j’ai envie de jouer, ça me démange !
Je n’en ai pas encore faites beaucoup cette année. J’ai fait un concert à Marseille et un à Paris juste après la sortie de mon E.P, j’ai joué aux Trois Baudets, c’est une salle cool vers Pigalle, une salle de chanson.
J’ai travaillé, j’ai fait du coaching scénique, j’ai bien bossé mes arrangements, je monte d’autres morceaux et je commence à avoir soif de jouer plus. En parallèle, je voudrais chercher des collaborations possibles en production. Profiter d’être à Paris aussi parce qu’ici je connais pas mal de gens divers et variés avec lesquels j’ai envie de travailler, donc c’est aussi un moment de ma vie où je peux essayer de faire de nouvelles choses, faire un titre pour le kiff. Je suis assez ouvert.

 

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CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Raphaël Carlier
Musicologue, musicien et rédacteur spécialisé en musique Pop et électronique.

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