« C’est électrique entre toi et  moi ». C’est dit. Mais dit en anglais (« Brain Twister »). C’est la langue qu’a choisi Jamie Gallienne pour les lyrics de ses chansons. Un univers de guitares bien exposées, à l’épaisseur mordante, comme celles de « I Love To See You Dance ». Ce son n’est ni le crunchy entendu souvent dans le blues, ni la disto des différents répertoires métal. C’est une présence forte  et accrocheuse, de celles qui colorisent au plus près les mots en donnant du sens, ce sens que les mots seuls ne peuvent exprimer suffisamment profondément. Bien sûr, je vais vous dire que, comme c’est chanté en anglais, je n’y comprends forcément pas grand-chose. Et puis comme j’écoute beaucoup de rock anglo-saxon, en fait, dans ces cas-là, je m’en fous du sens des mots. Tout ça pour dire que la musique a cette capacité de transmission, d’une émotion, d’un sentiment, de ce petit truc difficilement exprimable qui « prend aux tripes ».  On l’entend parfaitement bien sur « Brighter Days » et son ambiance concentrée convoquée dans un élan salutaire. Et puis Jamie Gallienne, joue de la voix. Ses intonations diffèrent d’un titre à l’autre. Plus introspective sur les couplets de « Busy Bee », plus grave et nargueuse sur « Bad Fluid », plus cool sur « Sisco Bay », titre aux très jolis assemblages acoustico-électriques, solo  gracieux à l’appui. Reprise toute en nervosité avec « Sophisticated Animal », pop avec « Free Electron », et tout à la fois, versant très sympa, avec « Sunday Driver ». Jamie Gallienne pourrait presque revendiquer le titre de Lenny Kravitz français. Mais bon, comparaison sans intérêt autre que celle de souligner un grand professionnalisme sur cet excellent « Under The Radar », et un savoir-faire évident quant à comment faire coïncider les guitares en fonction de l’esprit de chaque titre.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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