A l’occasion de l’édition 2009 du festival Les Nuits de Champagne à Troyes, dans l’Aube, rencontre avec Renan Luce dans sa loge du Théâtre de Champagne où il va se produire le soir même. Renan vient de sortir son second album. « La fille de la bande » passe en boucle sur les radios et « On n’est pas à une bêtise près » suit le même chemin. C’est comme si l’artiste enfilait les tubes, de quoi transformer ses spectacles en juke-box. La nouvelle tournée promet d’être longue et les salles s’annoncent d’ores et déjà bien remplies. La preuve ce soir puisque la jauge est poussée à son maximum (1400 places) – à notre arrivée sur le lieu, les techniciens retiraient les fauteuils. Discussion autour d’une tasse de café servie par l’artiste.

 

Extendedplayer : La maison de disque vous a-t-elle imposé des choses suite au succès du premier album ?

 

Renan Luce : Non, pas du tout. Je dois avouer que je travaille avec une maison de disque avec laquelle je m’entends très bien, n’étant absolument pas dans l’optique de m’imposer des choses. J’avais des idées assez claires sur ce que je voulais. Je ne sais pas ce qui se serait passé s’il m’était arrivé des trucs incroyables. Il y a une ambiance chaleureuse de travail. C’est pour ça que j’ai voulu travailler avec eux. Quant aux musiciens, ce ne sont pas les mêmes que pour le premier album, mais ce sont ceux de la tournée.

 

Extendedplayer : Justement, avant d’aller plus loin, pouvez-vous préciser comment vous avez débuté, avant le premier album ?

 

Renan Luce : Je travaillais exclusivement seul, guitare-voix. J’enregistrais mes chansons chez moi. Je faisais mes petites maquettes comme ça. Je travaillais très peu avec d’autres musiciens. Pour le premier album, nous avons constitué une équipe sur les conseils de personnes que l’on m’a présentées. Ensuite j’ai rencontré les musiciens avec qui je tourne depuis trois ans. Ils m’ont accompagné sur plus de deux cents concerts. Et lorsque je me suis remis à écrire, il y avait une espèce d’évidence de retourner travailler avec eux, parce qu’il s’était passé beaucoup de choses. On se connaît bien maintenant. Ils connaissent mes goûts. Je connais leur son. C’était aussi pratique de pouvoir facilement faire comprendre où je voulais aller. Et puis aussi il y a l’amitié. Même dans la créativité c’est un truc important. J’ai travaillé avec Jean-Louis Pierot, déjà présent sur le premier album.

 

Extendedplayer : Sa présence a été importante pour vous ?

 

Renan Luce : Oui, particulièrement.

 

Extendedplayer : Quand vous concevez vos chansons, vous avez déjà une idée des arrangements à venir ou vous laissez une part de liberté aux musiciens ?

 

Renan Luce : J’arrive avec des idées assez précises, mais quand je travaille c’est avec ma guitare. Je fais une version guitare-voix, très simple, qui est un point de départ. Mais mine de rien, ces versions induisent tout de suite une couleur, un certain type d’arrangements. Ça découle de ça.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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