Dj Djel Ma city« DJ Djel ». On se souvient tous de ce nom qui a marqué le Hip-hop.  DJ de la Fonky Family puis, à l’initiative des compilations « Don’t sleep », l’artiste a gentiment commencé à cumuler les projets. Que ce soit dans l’ombre, ou sur le devant de la scène, à côté de rappeurs ou en solo, l’artiste a réussi à ne pas se faire oublier. De 1997 à aujourd’hui, il est resté fidèle à sa musique, à ses MPC, et surtout à sa ville.

[Pour en savoir plus sur le DJ, le titre « Fallait que je le dise (1984)» de l’album  »Marginale Musique » de la Fonky Family retrace son parcours. Ce titre a été écrit par Dj Djel lui-même et interprété par Kalash l’afro]

Marseille, sa ville. Il l’aime et la chérit mais surtout, il l’anime. On ne compte plus le nombre de bars où les scratchs du Diamond Cutter résonnent. L’U.percut avec les U.boiler, Le Mamma Shelter pour les soirées Mamadredi, la Dame Noire, Le Bar Bû, Le bar de la Plaine, le Crystal, etc. Il est partout. Le concept est souvent différent, mais l’ambiance y est toujours bonne. Entre hip-hop, funk des années 80’s, reggae ou rock, il  a su créer la recette parfaite, satisfaisant le plus grand nombre et permettant à tout un chacun d’apprécier ses soirées. Ce cocktail dansant permet aux noctambules de venir accompagnés sans se préoccuper des goûts musicaux de leurs invités. Quelquefois, le DJ se lance même des défis et décide de mixer des titres inconnus présélectionnés par son manager. Le mix se fait alors en live, à La Dame noire, à proximité du Cours Julien. Mais il semblerait que ce concept ait pris fin il y a peu. En revanche, le meilleur du DJ ressort lorsque son fidèle acolyte, K-Méléon, MC du groupe marseillais « la Méthode » l’accompagne. Ensemble, ces deux artistes forment le « Block Party Sound System » et rendent hommage à une tradition américaine des années 70 consistant à « imposer » une soirée en pleine rue pour rassembler le quartier. K-Méléon, de par sa voix grave accompagne alors les sons du DJ et entraîne les quelques réfractaires n’ayant pas encore esquissé leurs pas de danse.

[Pour avoir un meilleur aperçu des soirées marseillaises orchestrées par DJ Djel, une des soirées U.boiler à l’U.percut, reprenant le concept londonien des Boiler Room (soirées entièrement filmées et diffusées en live sur le web) est encore disponible ici :

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Mais DJ Djel n’est pas uniquement un artiste nocturne fréquentant les bars. Certaines fois, la touche artistique de sa compagne Cloë Saint-Jours l’inscrit dans une dynamique créative quelque peu différente. Des expositions mêlant culture urbaine et design voient alors le jour. D’autre part, sa passion pour le Deejaying l’a amené à transmettre sa passion au travers de la « Dee Jay School Akademix Marseille », la première école de DJ à Marseille. Puis, dans une optique plus ambitieuse, l’artiste a décidé de lancer ses cours en ligne au travers du site imusic-school (cf. http://www.imusic-school.com/professeurs/dj-djel.php )

Dj Djel Ma city FFParallèlement, un projet d’envergure a muri dans la tête de l’artiste. Suite au succès de DJs tels que ceux de Birdy Nam Nam, Djel, le DJ tailleur de diamants, a décidé de concevoir son premier album solo. Par le biais de celui-ci, il décide de rendre hommage à la cité phocéenne. Cet album intitulé « Rendez-vous », composé de 13 titres en référence à son département, est prévu pour 2016. Actuellement, un premier titre, « Ma City », est disponible en téléchargement gratuit (http://djdjel.bandcamp.com/ )

Bien plus que simplement marseillais, cet album regroupera des artistes issus de différentes villes, et même de différents pays. Un MC japonais sera présent sur l’album, tout comme le DJ de Daara J, DJ sénégalais qui change de casquette et s’attribue le titre de Maître de Cérémonie le temps d’un morceau. Le titre « 21 DJ’s » regroupera quant à lui un large panel de Disc Jockeys, révélant ainsi les talents et la diversité artistique de chacun.

Sur cet album, le challenge a été de composer uniquement des beats et des samples avec des MPC d’époque. Un travail fastidieux qui apporte du caractère et une sonorité « Old School » au produit final. Mélangeant les tonalités issues de différents courants musicaux et uniformisés par l’omniprésence du hip-hop, l’album regorge de surprises. L’artiste Cyril Benhamou intervient avec sa flûte sur un morceau, tout comme il avait accompagné le DJ lors d’une U.Boiler. L’implémentation de musiciens fera également partie intégrante du show lorsque DJ Djel présentera son album courant 2016 et très prochainement, aux Fiestas des Suds, festival marseillais.

Il va sans dire que les amis et collègues provençaux de l’artiste sont également présents sur l’album. On y trouvera K-Méléon, Fred de Labo Clandestino, Faya Braz d’Under Kontrol, etc.

Cet album, « Rendez-vous », verra le jour grâce à un crowfunding qui a été orchestré par Orizon Sud et qui permettra aux participants de recevoir une mixtape et du merchandising en exclusivité.

En attendant, rendez-vous ce samedi 19 septembre à l’Espace Julien, à Marseille, pour un concert exceptionnel de la Fonky Family, en soutien au beatmaker du groupe, DJ Pone, atteint de la maladie de Charcot.

 

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Léa Sapolin
Rédactrice en chef adjointe et webmaster du Magazine.
Passionnée de HipHop français et de musique à textes, en charge de la partie rap du magazine depuis mes 11ans.
Chargée de communication à mon compte et chef de projet Web à Oxatis.
Projet perso en cours : www.omega-13.fr

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