Pochette the Selecter - Daylight

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus tout à fait la formation d’origine, sachant que les mouvements internes ont pas mal évolué au cours des années. Toujours est-il que The Selecter est resté fidèle à cet esprit typique remarqué à la fin des seventies et au début des eighties, développé au côté de groupes comme The Specials ou Madness. Musicalement, le ska apparaissait, aux côtés du reggae, comme une coloration très adaptée aux combos multiculturels britanniques. La formule actuelle, menée au chant par Pauline Black et Arthur « Gaps » Hendrickson, confirme le maintien d’une tradition : évoquer les problèmes de société sur des tempos chaleureux (« Paved With Cold »).  Dix titres qui jouent à fond le jeu. Impossible de résister aux rythmes fortiches revendiquant qui plus est, des accents soul profonds – les cuivres de « Daylight » par exemple. Mais le ska ne se présente plus comme une limite musicale, « The Big Badoof » revendique à sa façon le claquement des accords de guitare reggae. Grande réussite des échanges vocaux féminin-masculin, imposant un équilibre heureux au répertoire. Plus qu’un retour à certaines sources, ce nouvel et excellent album rappelle malheureusement qu’en trois décennies la société n’a guère connu d’évolution sociale réellement positive. Alors le reggae anglais, ici présent, se pose encore une fois comme un repère moral populaire et un espoir (« Give me 3 reasons to live, give me 3 reasons to go »). Le disque se clôture avec « Pass The Power », présenté comme un  cri de ralliement destiné à la nouvelle génération.

 

 

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CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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