On y était, et on ne le regrette pas.

On a l’habitude d’assister à trois concerts par semaine, mais les concerts comme celui-ci ne sont pas fréquents. Georgio en live, ça en jette: c’est pro et beau!

Tout d’abord il y a l’ambiance : on se plonge dans un jeu de lumière assez fantastique. L’arrière-scène et ses carrés lumineux offrent de multiples possibilités. On sent que le régisseur lumière s’est fait plaisir. Chaque morceau dispose de son propre tableau, visuel comme sonore, avec une omniprésence électro-rapo-poétique fidèle au MC. On retrouve là un travail de maître, qui fait écho aux splendides visuels de certains clips de l’artiste.

Puis, il y a la voix. Georgio maîtrise tant le chant que les phrasés plus incisifs. Les lyrics sont toujours audibles, et l’énergie scénique apporte un caractère optimiste et motivant aux morceaux pourtant agrémentés de constats préoccupants narrés avec justesse.

«C’est quand tu n’attends plus rien que tout arrive». Georgio démarre avec «Coup pour coup».
Dans cette salle endémique marseillaise, le dernier album de Georgio «XX5» prend une toute nouvelle dimension, tout comme ses classiques tels que « Brûle », interprétés juste après.

Le jeu de scène du rappeur parisien est lui aussi synonyme de professionnalisme. L’artiste est bien présent et domine l’espace avec habileté, accompagné par son Backeur, son batteur et son DJ. Haut perché, orné de lumières blanches, il nous propose sur un ton calme et posé son titre « Akira », contrastant ainsi avec l’univers précédent. Nouveau tableau.

Ce soir, la diversité des ambiances est remarquable et l’artiste ne cesse de nous surprendre, notamment lorsqu’il arrive avec sa guitare et décide de chanter sans micro. Le public, réceptif et silencieux, l’éclaire aux briquets, puis entonne le dernier refrain avec lui.

Même les remerciements ont de la gueule : Il joue alors avec le vocodeur pour mettre en lumière l’ensemble de son staff, des techniciens aux conducteurs du bus. C’est d’ailleurs à ce moment précis que nous comprenons le vrai secret d’une telle réussite : une équipe complice et soudée.

Georgio nous fera ensuite croire qu’ « Hera » clôture le concert, alors qu’il ne quittera la scène qu’après plusieurs pogos et plusieurs témoignages émouvants.

Il était venu sur Marseille quelques années auparavant pour présenter son album « Héra » et, déjà à cette époque, malgré sa mauvaise mood du moment, avait été bluffé par le public et son énergie. Ce soir, il annonce ressentir les effets de la drogue sans en prendre. Puis, tout comme il avait soigné son entrée, il soigne sa sortie : retire son t-shirt, opte pour un caractère plus masculin et, tout en servant du rhum à son public, continue les pogos avec l’ensemble de son équipe, le tout sur des titres adéquats, prédisposés à une jeunesse révoltée.

Ses derniers mots seront « J’en sais rien, ce que je ferai demain ». De nôtre côté, on sait que demain on sera sur un petit nuage post événement, bercé par l’énergie accumulée lors de cette soirée.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Léa Sapolin
Rédactrice en chef adjointe et webmaster du Magazine.
Passionnée de HipHop français et de musique à textes, en charge de la partie rap du magazine depuis mes 11ans.
Chargée de communication à mon compte et chef de projet Web à Oxatis.
Projet perso en cours : www.omega-13.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *