Il parait que le mainstream aux USA ne serait plus le rap. Il semblerait que la tendance musicale country reprenne le dessus – Le succès planétaire du fameux « Old Town Road » de Lil Nas X, mis en scène avec Miley Cirus, en guise d’attestation ? Toujours est-il que les productions reçues à la rédaction démontrent un engouement certain pour les accents grands espaces de cette musique vivante. Il est essentiel de souligner l’importance d’une mise en avant instrumentale qui vient confirmer l’intérêt du plaisir du jeu en groupe. Alors lorsque le disque de Brent Amaker, inconnu pour nous jusqu’ici, arrive à proximité de la platine, on imagine déjà, au vu des détails visuels de la pochette (Stetson, cornes de bison), et de l’indication très évocatrice du terme rodéo, qu’il va y avoir du sport. Bingo, nous y sommes ! « Hello » et ses accords acoustiques, sa sèche caisse claire, pose un ton, identifiable d’entrée avec cette voix qui inscrit ses notes sur les lignes les plus basses de la partition. Brent Amaker dispose de cette profondeur caverneuse qui le situe quelque part entre Iggy Pop et Johnny Cash. Iggy que l’on retrouvera en troisième position avec cette reprise évidente de « the Passenger » qui semble avoir été écrite autant pour Brent que pour Pop. Et, si l’on comprend bien l’histoire, les trois premiers titres de l’album correspondent à la nouvelle version du groupe qui accompagne Amaker. Celui-ci serait constitué de trois girls, aussi musicienne que les Rodéo que l’on peut entendre sur les morceaux suivants. The DeathSquad, donc, est composé de Darci Carlson (basse et vocaux), Nozomi Momo (batterie et vocaux) et Izzie White (The Boss). Bénéfice de l’opération : un partage du chant (oui, un peu comme la rencontre sublime entre Emanuela de The Hillbilly Moon Explosion avec Mark Sparky Phillips de Demented Are Go – voir chronique des « Sparky Sessions » sur le site). Si l’on ajoute à ce disque quelques vidéos, histoire de tomber encore plus sous le charme, cela complètera la carte de visite. La dynamique est entraînante d’un bout à l’autre. Les titres accessibles et engageants. « Welcome To The Rodeo », « Death Is Always Near », extra « I Put My Boots On », petit préféré qui devrait sans tarder devenir la sonnerie de téléphone de l’auteur de ces lignes : magnifique enchaînement de solos guitare, puis orgue, avant une reprise décisive du chant. Rien à jeter, que du plaisir à prendre !

La nouvelle formation…
BRENT AMAKER and the DEATHSQUAD

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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