L’été s’enfuit, la rentrée pointe le bout de son nez. Les festivals laissent place à la programmation culturelle des salles municipales qui reprennent la vedette.

À Marseille, le beau temps est toujours au rendez-vous. Mais ce 4 octobre, dans un mois jour pour jour, ce n’est pas face à la Méditerranée que nous allons prendre une bouffée d’air, mais face au Pacifique.

En effet, Disiz, officiellement de retour sous le nom de Disiz La Peste, nous convie à L’espace Julien pour nous présenter son nouvel album « Pacifique ». Un album qui, comme les précédents, présente une nouvelle touche musicale de l’artiste. Un nouvel univers est exploré. Disiz semble s’adonner au chant bien plus que dans ses précédents titres et opte pour un point de vue plutôt nuancé. Rien de tout noir, rien de tout blanc : c’est plutôt l’heure des questionnements.

Au sein de ce nouvel opus, les collaborations se font remarquer. Qu’on le sache, Disiz n’a jamais été ancré dans un seul et même style musical, encore moins dans une seule et même discipline. On l’a vu écrire, jouer un rôle (que ce soit au cinéma ou au théâtre), faire du rap, faire du rock (Hé oui Peter Punk c’était bien lui!). Alors qui peut encore être étonné de le voir tendre la main à Stromae, Margot Guera ou encore Hamza ? Personne. Et personne non plus ne s’étonnera de voir cet artiste aux mille et une facettes entamer les couplets de « Quand je serai KO » d’Alain Souchon. Mais doit-on y voir une petite frayeur de la part de cet artiste qui, avec plus de 10 albums, commence à entrer dans le cercle des anciens? La balance se trouve au sein même de sa nouvelle œuvre, dans les morceaux « Watcha » et « Meulé meulé » où l’égotrip est bel et bien présent.

Si les histoires narrées s’accumulent comme à ses habitudes, « Splash » aura cette fois-ci le mérite d’être le premier récit clippé de l’album. Les « ghettos sitcom », quant-à-eux, prennent plutôt la forme d’une « Fille de la piscine ».

Si storytelling il y a, le réel et les références à l’actualité ne sont pas en reste. Cette fois-ci, le poisson n’est plus «Rouge » comme dans les années 2000. Il troque plutôt sa couleur vive pour l’adjectif « étrange ». Et nous comprenons, grâce au medley clippé de l’album, que ce morceau est une intelligente métaphore faisant hommage à ces immigrés qui, chaque jour, se noient en méditerranée, cette même mer dans laquelle nous allons nous trémousser en pleine période touristique.

Avec ses 19 morceaux, le rappeur essonnien nous livre un album d’une longueur qui se fait plutôt rare dans un monde où l’instantané et la course à la montre rythme notre quotidien. Il y a de tout, mais le fil d’Ariane de « Pacifique » semble être l’analyse critique d’une société. Le tout incluant une part de désillusion, sans pour autant pencher vers le désenchantement. On remarquera également les nombreux titres traitant de la complexité, difficulté, d’être en adéquation avec soi-même et son époque.

Les titres plus dansants sont, eux-aussi, au rendez-vous. Les morceaux « Vibe » et « Marquise » auront tous les atouts pour entraîner les fans sur la piste de danse. On notera également, mais dans un tout autre registre, la présence du titre « À petit feu », un très bel hommage aux disparus.

Au sein de Pacifique, Disiz ne change pas son fusil d’épaule : il prône l’amour plus que la haine. Et, même si l’album est peut-être plus « mitigé » que les autres, c’est toujours avec plein de compréhension et de bonnes intentions que Serigne M’Baye Guaye prend le micro.
 
Ce concert du 4 octobre à l’Espace Julien, à Marseille, sera-t-il l’occasion de plonger dans ce « Carré bleu » dont nous parle Disiz dans son nouvel opus ?

Il faudra y-être pour en avoir le cœur net ! 

La SAS Concerts, Extended Player et l’Espace Julien vous proposent de tenter de gagner 2 places pour le concert. Pour cela, n’hésitez pas à partager l’article sur les réseaux et à nous taguer et à liker notre page:

>> https://www.facebook.com/Extended-Player-298076106921717/

 

 

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Léa Sapolin
Rédactrice en chef adjointe et webmaster d'Extended Player. Amoureuse du rap français et des bonnes punchlines, je pilote la section rap du mag depuis que j’ai 11 ans (oui, déjà !). En parallèle, je suis communicante freelance et chef de projet web, avec une expertise en e-commerce. Toujours connectée, toujours à l'affût des sons qui parlent et qui touchent !

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *