Pouvez-vous nous raconter votre naissance artistique?

Ça a démarré un peu par hasard. J’ai commencé la musique assez jeune avec des cours de guitare. J’y ai appris la théorie musicale, la manière dont se construisent les morceaux et j’ai entraîné mon oreille.

Comme tout adolescent guitariste, j’ai très vite voulu monter des groupes de reprises, dans un premier temps, puis je me suis essayé à la composition. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à écrire des textes et je me suis pris d’une passion folle pour l’écriture. Je cherchais la meilleure façon de tourner mes phrases et je découvrais des mots que je n’avais jamais utilisés.

Avec le temps le style musical a changé et évolué, mais mon amour pour la langue est resté le même alors c’est tout naturellement que j’ai dérivé vers le hip-hop et le rap avec son naturel, son franc parlé, sa richesse en figures de style et son potentiel à faire passer beaucoup de choses en peu de temps. Depuis, il m’est impossible d’envisager ma vie sans musique.

Si nous devions résumer votre parcours en 3 moments clés, auxquels feriez-vous référence?

Je ne vais peut-être pas faire dans l’originalité, mais je dirais que le premier c’est quand j’ai commencé la guitare. Ce sont mes premiers pas dans la musique. J’y ai appris énormément de choses qui me servent encore au quotidien et sans ça, je n’aurais peut-être jamais eu l’envie de me lancer là-dedans.

Comme je le disais précédemment, je pense que le second moment clé c’est quand j’ai commencé à écrire mes propres textes. Même si la qualité laissait très certainement à désirer, ça m’a ouvert une nouvelle porte et c’est à ce moment-là que j’ai envisagé la musique différemment.

Pour finir, je pense que je choisirai le jour de la sortie de mon premier album en 2019. Pour moi, il marque vraiment un tournant dans mes choix et ma détermination. C’est à ce moment-là que j’ai décidé que, quoi qu’il arrive, je mettrais en place les projets qui me tiennent à cœur.

Comment pourriez-vous décrire votre univers musical?

Je n’aime pas me présenter en disant que je suis “rappeur”. Ni même “chanteur” d’ailleurs… Disons que je me situerais plutôt entre les deux. Par contre, j’ai tendance à dire que j’aime mélanger le hip-hop à d’autres styles pour essayer de créer le mien.

Enfant, j’ai été élevé par Brassens, Renaud ou le Massilia Sound System. Plus tard, je suis passé par le punk des Béruriers Noirs et des Clash, puis par le reggae de Bob Marley, Tiken Jah Fakoly ou Raspigaous avant de tomber dans le rap d’IAM ou Keny Arkana. Bien sûr, j’en passe et des meilleurs, mais toutes ces influences qui m’ont bercé et accompagné toute ma vie s’entremêlent dans ma tête pour former un mélange original.

Afin de présenter votre album, pouvez-vous nous raconter sa conception : comment vous avez procédé pour le concevoir ?

Pour moi, Double Dose est la suite logique de mon projet précédent « L’ombre d’un premier album ». Comme pour ce dernier, j’ai voulu essayer plein de choses. J’ai fait des morceaux autotunés plutôt trap, du reggae, du boombap, du dancehall aux refrains en occitan. Il y a même un morceau de funk ! Le but était de faire avant tout ce que j’ai envie de faire sur le moment, sans me mettre de barrière.

À la différence du premier album cependant, j’ai voulu m’entourer pour aller plus loin dans la production et la diffusion. J’ai donc lancé un financement participatif pour m’aider à financer ce projet et faire appel à des gens qualifiés pour m’accompagner. Grâce à ça, on a pu réaliser des clips avec un minimum de budget, faire un mastering plus professionnel et élargir notre cercle pour la communication.

Au niveau des textes j’y parle beaucoup de moi, de mon quotidien, de ma vision de la société, de mes sentiments et de mes insomnies. Il y a aussi des textes plus engagés, d’autres plus dansants. Bien sûr, comme souvent j’y parle de Marseille, de son évolution, de ses problèmes et de mon amour pour elle.

Pouvez-vous nous parler de votre morceau coup de cœur?

C’est difficile pour moi de choisir un morceau coup de cœur. Sur cet album, chaque morceau peut être mon morceau préféré en fonction des critères que l’on choisit.

La Flamme, par exemple, est un morceau très personnel qui me tient particulièrement à cœur, mais je ne pense pas qu’on puisse objectivement dire que c’est le meilleur.

Pour les textes, je choisirais peut-être Le Miroir ou Les Cendres. Le premier sur le fond, le second sur la forme. Sinon je pense que je dirais R’evolution parce que c’est du funk, un style que je n’avais jamais expérimenté avant. Les paroles parlent de fraternité et de vivre-ensemble et je suis accompagné par des proches: Siana et Steb.Dallman sur les refrains et Thomas Sinanian à la basse.

Si vous deviez choisir un morceau à écouter en premier pour vous découvrir, lequel ce serait ?

Je ne pense pas me tromper en disant que Ma Cançoneta est parfait pour ça. D’abord parce qu’on a sorti un clip, réalisé comme toujours par Théo Longo, ce qui rend sûrement la première écoute plus agréable. Ensuite, je crois que c’est le morceau le plus représentatif de l’album. Un mélange de hip-hop, de reggae et de dancehall sur lequel je parle de ma vie et de ma ville avec des refrains en provençal. C’est un morceau à la fois dansant et engagé, je pense que pour une première écoute il est le plus adapté !

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Léa Sapolin
Rédactrice en chef adjointe et webmaster du Magazine.
Passionnée de HipHop français et de musique à textes, en charge de la partie rap du magazine depuis mes 11ans.
Chargée de communication à mon compte et chef de projet Web à Oxatis.
Projet perso en cours : www.omega-13.fr

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