Poésie & Amour : tels sont les deux mots qui résument parfaitement l’ambiance du concert de Disiz au Moulin ce jeudi 17 novembre 2022.

Poésie : en second temps pour les textes, en premier lieu pour les jeux de lumière. Chaque morceau était un tableau. C’était beau, vraiment beau. Entre dégradé de nuances orangées, carré bleu, variations arc-en-ciel rythmées : le public était bercé par ces couleurs incroyables reprenant les visuels de ses morceaux. Et puis, il y avait cet escalier. L’artiste y montait, y restait, regardait le vide, s’y asseyait. On prenait le temps, avec lui, de ressentir les émotions qu’il nous partageait.

Amour : non ce ne fut pas idyllique et romantique, un peu peut-être, mais pas uniquement. Il y a eu l’amour le vrai, mais aussi celui qui fait mal, l’éphémère aussi, le faux, celui auquel on laisse croire. Car c’est bien toutes les facettes de l’amour que Disiz aborde dans son album en suivant la narration de sa vie, de ses changements, de ses tourments. Sur scène, il les interprète avec brio, presque de manière trop théâtrale d’ailleurs : son passé d’acteur est passé par là. On aurait peut-être aimé, qu’il les incarne plutôt qu’il ne les interprète.

Mais c’est être exigeant parce que la qualité du spectacle était de taille. Tout était pensé, recherché afin que le public plane et vibre. Chaque morceau avait sa place, comme « Qu’ils ont de la chance » où Disiz est venu interpréter au milieu du public, sur un tabouret, visible de tous. Moment puissant.

Disiz n’était pas seul. Si l’on pouvait planner avec Disiz et ses réflexions émotionnelles c’est grâce à ses compagnons de scène qui apportait une base solide à la prestation scénique. Chacun. e des musicien.ne.s avait une place toute particulière. On ressentait presque leur personnalité au travers des arrangements et réarrangements qu’ils faisaient des morceaux. Là aussi c’était beau, très beau.

Alors si pour eux, Marseille était leur pire date avec un public mou, nous avons comme une envie de leur répondre que le public écoutait, admirait, planait plus qu’il ne s’enjaillait et pogotait. Car oui, la musique s’apprécie de différente manière et le dernier album de Disiz, plus pop, sublimé par une prestation scénique hors pair invite à autre chose qu’à l’énergie démonstratrice.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Léa Sapolin
Rédactrice en chef adjointe et webmaster du Magazine.
Passionnée de HipHop français et de musique à textes, en charge de la partie rap du magazine depuis mes 11ans.
Chargée de communication à mon compte et chef de projet Web à Oxatis.
Projet perso en cours : www.omega-13.fr

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