Déjà quelques temps que des informations sur cette artiste parviennent à la rédaction, sans pour autant attiser plus que cela l’esprit de curiosités. Il aura suffi d’un titre entendu à la radio, sans savoir d’ailleurs qui se cachait derrière cette entrainante comptine, pour provoquer l’envie de le savoir. Surprise, « Les ferrofluides-fleurs » est une chanson signée Klô Pelgag. Alors, après avoir pioché quelques renseignements via internet, l’album ne tarde pas à squatter la boite à lettres avant d’atterrir dans le lecteur. Tout d’abord une pochette colorée, pastelle et enfantine, humaine et animale, ailée, belle invite à l’image de la surprise ferrofluide. Pour revenir à ce titre, introduit dans un esprit que n’aurait renié ni Manu Chao, ni Mathias Malzieu (Dionysos), ni Olivia Ruiz, on est ici encore dans des formules vocales sensiblement proches de l’intense Diterzi – cela sera encore plus flagrant sur « Les mains d’Edelweiss ». Mais c’est un autre charme, tout particulier, qui s’en dégage. Un univers enrichi de sonorités construites différemment. Exemple avec les arrangements graves et fanfaronesques du premier titre du disque, « Samedi soir à la violence » qui ne manque pas de surprendre par cette approche inhabituelle. Il en va de même avec les arrangements de cordes de « Au bonheur d’Edelweiss », qui feraient volontiers écho à l’effet « fin du monde » voulu par John Lennon pour « A Day In The Life ». La richesse du répertoire est là, dans ces arrangements extrêmement travaillés (« Incendie », « Chorégraphie des âmes »), qui vont bien au-delà du chant et des mots. L’album tout entier est un chapelet de chansons qui se découvrent, une à une, se complétant souvent, pour former un hymne à une vie, trouvant en nocturne tous les échos d’une profonde réflexion qu’inspire la lueur des étoiles. C’est avec un orchestre de vingt musiciens que Chloé « Klô », la québécoise, gaspésienne plus exactement, a réalisé ce second album qui fait suite à « L’alchimie des monstres » paru en 2013, ne comptant plus les différentes distinctions obtenues entre-temps, dont le coup de cœur de l’Académie Charles-Cros pour son premier disque. « L’étoile thoracique » est donc à écouter, et à méditer.
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