121007_original-759x500Les chefs de file de la pop expérimentale sont de retour !

 

Le 1er juillet 2016, Métronomy sortait son nouvel album, Summer 08. Comme à son habitude, le groupe nous surprend par la singularité de ce nouvel opus par rapport à ses productions antérieures.
En 2006, le groupe sortait son premier album,  Pip Paine (Pay The L5000 You Owe), suivi en 2008 de son petit frère Nights out. Dans le second à la facture subtile et répétitive, des parties vocales étaient introduites au sein de titres aux sonorités marquantes et originales.
Après ces deux premiers albums très électro, Métronomy a développé un style davantage Nu-disco tout en s’ouvrant à des sonorités acoustiques avec Love Letters en 2014. À juste titre, Joseph Mount – leader de Metronomy – qualifie Summer 08 comme le négatif de Love Letters. En effet, si ce dernier se développait dans un registre nostalgique et introspectif, le nouvel album énergique s’inscrit au contraire dans une ambiance Dance / Club / Disco.

 

Summer 08, d’après Mount se veut être dans la continuité de Nights Out d’un point de vue musical. Dans ses textes, il évoque avec ironie sa façon de percevoir le monde 8 ans auparavant : « les pensées cyniques d’un jeune con des années 2000 ».

Summer 08  étonne par sa facture millimétrée et son audace.
La basse est centrale dans les compositions et pose un cadre intimiste au sein d’une charpente foncièrement inventive. Comme toujours chez le quatuor anglais, les parties rythmiques sont particulièrement soignées aussi bien dans les timbres que dans les développements. Une harmonie minimaliste, parfois rude, se construit sur des thèmes tantôt légers, tantôt graves, toujours absolument maîtrisés.

 

Metronomy, from left, Joseph Mount, Anna Prior, Gbenga Adelekan and Oscar CashDès le premier single, Old skool, on entend un thème percussif riche donné par un ensemble de verrines de tessitures différentes. L’effet sonore est tout à fait curieux et saisissant.
Au cours de l’album, la démarche toujours innovante et sensible du compositeur vous plongera dans une instabilité qui peut suggérer, selon les morceaux, aussi bien la nostalgie que la frivolité. Entre dépassement des cadres et prouesses harmoniques, cet opus restera dans les annales musicales.

 

Que vous soyez mélomane, musicien, ou simple curieux, qu’il vous secoue, vous émeuve ou vous éblouisse, cet album ne pourra vous laisser indifférent.
Accrochez-vous pour un beau voyage dans la tête de Joseph Mount !

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Raphaël Carlier
Musicologue, musicien et rédacteur spécialisé en musique Pop et électronique.

Commentaires

  1. Extra ton article Raphaël. Je redécouvre actuellement Metronomy. Du coup Léa m’a renvoyé le lien vers cette page. Félicitations pour la qualité d’écriture. Bonne continuation et meilleurs vœux.

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