La météo de l’été 2018 est particulièrement avantageuse pour tous les événements en extérieur. Les festivaliers de La Rochelle ne demandaient pas mieux. Un festival en bord de mer, plage à proximité du vieux port et de la grande scène. Que demander de plus, sinon une programmation à la hauteur.

Marque de fabrique des Francofolies, les « fêtes à » restent le fer de lance historique de l’aventure, qu’elles aient lieu dans le théâtre ou, le plus souvent, sur la grande scène Saint Jean d’Acre, rebaptisée à juste titre « scène Jean-Louis Foulquier ».

Aperçu Floé, remarqué dans l’après-midi à l’affiche du théâtre Verdière. Mais c’est avec Raphael que nous avons vraiment commencé la grande soirée. Les titres de son dernier album font leur route, appréciés par le public présent. Mais pour cette journée d’ouverture, cette trente quatrième édition accueille une affaire de famille avec une Véronique Sanson toujours aussi énergique et chaleureuse. C’est un véritable plaisir de découvrir une artiste à fond dans son univers, plutôt considérée par beaucoup comme une rockeuse, la chanteuse démontre qu’elle n’a pas perdu sa vitalité. Les principaux invités représentent soit la nouvelle génération d’artistes-chanteurs, comme Vianney, ou l’ancienne, avec le non moins célèbre Alain Souchon, égal à lui-même, ou Patrick Bruel. Mais nous étions-là aussi et surtout pour l’invité exceptionnel de la soirée, l’ex-époux de Véronique Sanson, Stephen Stills. En fan de Buffalo Springfield, historique groupe référence de l’âge d’or du « rock’n roll », dans lequel il officiait avec Neil Young. Et, surprise, avec son fils Christopher, c’est justement « For What It’s Worth » qu’ils interpréteront ensemble sur scène. On notera que le titre monumental n’a pas été acclamé comme il aurait dû par le public (c’était le drame du groupe qui comptait bien, à cette époque, s’inscrire parmi les prétendants aux groupes têtes d’affiche, mais resté finalement très à l’écart). Ensuite, Calogero a débuté son show par des titres connus. D’abord « Face à la Mer », qu’il avait entonné l’année de la sortie de ce titre à ce même endroit, en duo avec Passi. Puis parmi les morceaux interprétés, un évident et symbolique « En Apesanteur ». Le groupe qui accompagne l’artiste est très rock’n roll, pourtant cela n’empêche pas sa guitariste de prendre en main une harpe ou une guitare acoustique. On entendra aussi du violoncelle, du tambourin, du banjo, et tout le monde s’associera aux chœurs. Calogero raconte comment il est venu, plus jeune, voir Aznavour avec ses parents sur cette même scène, puis, au fil du répertoire, revient avec un discours touchant sur l’identité, l’immigration et les racines.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Raymonde SAPOLIN
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