Pluriel

Avec plus de 11 albums, deux romans, un film et un court métrage, Disiz est pluriel. Sans cesse dans l’innovation, il explore ses différentes personnalités pour nous offrir, à chaque nouveau projet, une part de lui-même que l’on ne connaissait pas.

Bouillon de créativité, cet artiste Essonnien alterne entre rap, électro, rock et diverses influences. Disiz la peste fini par devenir Disizilla après avoir été Disiz tout court, Peter Punk, ou, tout simplement Serigne M’Baye.

Monstre

On pensait avoir tout vu, mais Disiz sait nous surprendre. En août 2018, l’apparition de petits dragons sur ses visuels laisse présager un certain renouveau.

Puis, explosion soudaine: son compte Instagram se vide drastiquement pour ne laisser apparaître qu’une image dévastatrice. Disizilla fait son apparition pour la première fois. L’artiste prend une autre forme, assume sa fragilité, sa « monstruosité » !?

Kaiju

Kaijū (怪獣?, Kunrei : kaizyû ; litt. « bête étrange » ou « bête mystérieuse ») est un terme japonais pour désigner des créatures étranges, particulièrement des monstres géants des films japonais appelés kaijū eiga. La notion japonaise de monstre est différente de celle des occidentaux, un kaijū est plutôt vu comme une force de la nature devant laquelle l’homme est impuissant et non pas une force du mal.

La définition de Wikipédia est explicite sur ce que nous présente l’artiste. Disizilla est empli de fatalités : Maman, cancer, relations qui s’effritent. Dans ce morceau, il crache toute la part sombre de sa vie actuelle à la gueule de son public qui, pourtant habitué à sa sincérité, se retrouve perturbé. Ce dernier album conçu en deux semaines est vraiment une pièce unique, un projet qui ne ressemble à aucun autre : plus décousu, des lyrics à l’état brut, comme s’il avait voulu forger son œuvre à la hache, par à-coups d’impulsivité et de sensibilité.

Fuck l’époque

Au travers des péripéties narrées, on retrouve un compte rendu triste mais vrai d’une époque en déperdition . Constat amer, moins optimiste que celui fait sur son précédent album « Pacifique ». Les nuances sont laissées de côté, la révolte, la colère et la rage sont mises en exergue. Cet album est intense, tout comme ses visuels aux couleurs fluo.

Partir en live

Et si sur scène Disiz partait en live autant que dans son album ?
Nous avons souhaité le vérifier en nous rendant à son concert, à Nice.

DJ, Batteur & rappeur se partagent la scène. Les jeux de lumière reprennent les couleurs clés des visuels. On a perdu le carré bleu qui accompagnait la sérénité recherchée dans « Pacifique », précédent album. À la place, un cercle rouge, régulièrement évoqué au travers de ses derniers titres, est projeté en fond de scène.

« Disizilla » introduit le concert. Les morceaux plus dansants prennent la suite: « Bête de bombe 4 », « Gogo Gadget », « Kamikaze », « Grande colère » & « Fuck l’époque ». Nous sommes sur une compilation de titres extraits de différents projets. « Soma » & « Carré bleu » ralentissent ensuite l’ambiance. Puis, Disiz s’assoit et, la tête entre les mains, nous parle de sa mère… « Hey maman ». Émotion partagée.

« Hiroshima », « Banlieusard syndrome », « Spash » & « Tout partira » prennent le relais. « Tout partira » est d’ailleurs le morceau qui retiendra le plus notre attention sur l’album : plus calme que les autres, tout aussi pessimiste, mais sans cet aspect colérique, inhérent au projet.

Le concert semble prendre fin peu après « Qu’ils ont de la chance », morceau en hommage aux disparus, lorsque, soudainement, il réapparaît et nous balance le célèbre « J’pète les plombs » !

Zénith

Après tant d’années d’exercice, l’artiste s’apprête à faire son premier Zénith, Samedi 20 avril 2019 : Lien

En amont, Disiz reprend ses anciennes habitudes du vendredi, et nous lâche un clip :

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Léa Sapolin
Rédactrice en chef adjointe et webmaster du Magazine.
Passionnée de HipHop français et de musique à textes, en charge de la partie rap du magazine depuis mes 11ans.
Chargée de communication à mon compte et chef de projet Web à Oxatis.
Projet perso en cours : www.omega-13.fr

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