Extendedplayer : Vous reprenez un titre des années soixante-dix, des Poppys, qui parait emblématique aujourd’hui car toujours d’actualité dans ses propos.

 

Edouard Nenez : En fait nous avons un copain, David Skidna, qui organise pas mal de concerts de la scène punk-underground et qui fait aussi des compilations, « La petite FM chez les rockers ». Il en a déjà fait deux volumes, le concept étant de faire jouer par des groupes rock des tubes des années 80, pourris, repris en punk. Il y a eu des choses intéressantes, marrantes. Pour le troisième volet, il voulait faire des choses des années soixante-dix. Mais comme lui aussi a mis énormément de temps à sortit ses compiles, du fait de groupes qui ne lui ont pas remis les morceaux à temps, nous avons mis ce morceau sur notre disque parce qu’on l’aimait bien. Comme son projet n’est pas abandonné, nous allons devoir faire une autre reprise des années soixante-dix, parce que nous ne voulons pas mettre la même. On va reprendre « Merci Patron » des Charlots en punk. On a déjà commencé à bosser là-dessus.

 

Extendedplayer : Alors comment se passent les répétitions d’Edouard Nenez aujourd’hui ? Chacun peut s’investir et participer aux compositions ?

 

Edouard Nenez : Il y a plus d’enthousiasme. Des fois je leur dis qu’il faudrait peut-être qu’on compose un truc, « Si vous avez des idées, amenez-les qu’on voie ce qu’on a, ça fera un truc en plus. » En général ils en ont. Ou alors, ce qui arrive souvent, c’est lorsque les musiciens jouent un truc entre les morceaux pour s’entraîner, on garde certaines choses qui nous paraissent bien. Cela se fait naturellement. Il arrive aussi que j’arrive juste avec un texte écrit et que je propose que l’on en fasse un titre.

 

Extendedplayer : Un morceau peut-être le résultat d’une improvisation ?

 

Edouard Nenez : Oui, comme dans tous les groupes j’imagine. La musique ne se décrète pas. Elle arrive quand elle peut.

 

Extendedplayer : Tu dis enregistrer parfois les répétitions. C’est dans cet esprit ?

 

Edouard Nenez : Non. Je viens avec de quoi enregistrer lorsque nous travaillons de nouveaux morceaux et que je veux garder une trace pour ne pas oublier. C’est plus un aide-mémoire. Nous ne réécoutons pas nos répétitions dans un esprit critique. Mais c’est vrai que pour des impros ça peut-être intéressant. Mais il faut avoir déclenché la touche d’enregistrement au préalable. Dans le cas des improvisations, c’est un peu difficile à prévoir.

 

Extendedplayer : Et est-ce que les nouveaux musiciens te proposent parfois des choses d’eux-mêmes ?

 

Edouard Nenez : Sur le dernier album il y a déjà deux titres composés avec eux. Une a été amenée par le bassiste, pas terminée, mais pleine d’idées. L’autre vient du guitariste. Une proposition dont nous avons gardé les riffs. C’est « Rébellion Corbeille » et « Les Méchants ». Puis il y a notre clavier, qui était aussi guitariste et chanteur dans un autre groupe qui a proposé un texte dans l’esprit du groupe. Mais c’est tellement dans l’esprit que ça fait presque parodie d’Edouard Nenez. C’est une chanson sur les cochons avec un clin d’œil aux Bérus vers la fin, une allusion à « Porcherie ».

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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