whitecrocodile-pochette albumOuf il y en a encore, de ces groupes qui osent affirmer leur tempérament, sans aller picorer sur les terrains bourrés de trucs à la mode. Résultat : un disque jubilatoire, fait très certainement sans grands moyens, puisque la question est posée « Where’s The Money (the fucking money) ». Julie Biereye exprime ses délires en mixant l’anglais au français, avec des textes qui sortent enfin de l’ordinaire, comme des petits films. Ces derniers mis en musique souvent par Jeff Hallam, le bassiste (« The Walker », « The Lady On Fire »), ou par Julie et David Johnston qui signe aussi certains textes. Avec les guitares de Julien Oumé, au son très sixties, réverbérées comme il faut, l’univers sonore trouve ses connotations distinctives et remarquables, au même titre que l’on avait pu apprécier il n’y a pas si longtemps le dernier album de Lord Huron, autre personnalité américaine inspirée elle aussi à sa façon. Et il y a plein de petits trucs bien vus, comme l’intro tempo de « The Walker », ou l’endiablé « Les Avions » dont le clip est accessible via cette chronique, le frénétique « Restless » et ses guitares superposées, ou encore de bien belles balades comme ce « Loneliness » éthéré, ou ce « Sleepless Tango » tanguant doux. Une découverte extra, décoiffante. Un quatuor à la respiration libre et riche, bien dans sa peau, certainement celle d’un crocodile blanc échappé des bas-fonds de la ville où on l’avait abandonné !

 

 

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White Croco

 

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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