Second volet des aventures médico-policières du Docteur Marcel Bourdin, le médecin urgentiste reconverti médecin-policier. L’auteur se met-il personnellement en scène, dans sa chère ville de Marseille, la cité comme second personnage principal de ces aventures ? Toujours est-il qu’au fil de ces pages résonnent des échos de « Ce qu’il y a là-haut », roman paru précédemment à cette série et que nous conseillons vivement (voir chronique sur le site). A vrai dire, il ne faudra pas utiliser les qualificatifs de thriller ou de policier, mais plus exactement de « polar bouillabaisse », qualification déposée par l’auteur. Le Bourdin revendique hautement la filiation Docteur House et Colombo, instillant une forte dose d’humour, naviguant entre vie privée et enquête pure, en version PACA. Une approche décontractée de la crudité assassine quotidienne où s’enchaînent des meurtres dont les rapports tiennent principalement sur un fait : pas vraiment d’issue vitale possible pour aucune des victimes. Il y a un thème qui est cher au Docteur Ingrassia, celui de la fin de vie dont la légalité n’apparait pas être encore à la mesure de son appréciation personnelle. Ainsi ce polar bouillabaisse se présente-t-il comme une occasion supplémentaire de positionner des idées précises sur le sujet, toutes issues d’un vécu, portées ici par un serial killer qui pousse l’enquêteur à ouvrir des pistes de compréhension sur des versants inattendus, découvrant un envers du décor difficile à imaginer pour le novice. Le tout, évidemment, égayé par un rythme éveillé, croisant scènes du quotidien où amitié, sentiments et angoisses ou stress se chevauchent pour tenter d’assurer au mieux à tous les niveaux. Comme dirait Polnareff, « Quoi de plus naturel, en somme ». Voilà de quoi est faite cette nouvelle aventure, qui se lit, comme la précédente, d’une belle traite. La troisième est d’ores et déjà promise pour le 13 juin 2016 – en cours d’écriture…
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