Pochette Buffalo Killers

 

Considéré comme un groupe de blues-rock psyché, les Buffalo Killers n’en présentent pas moins un répertoire qui sonne aussi très pop et seventies. Il émane de cet enregistrement un flow que l’on qualifierait volontiers de tranquille tant l’atmosphère semble détendue. Le titre de l’album est suffisamment parlant sur le sujet puisque les frères Gabbard, Zachary et Andrew, à l’origine du groupe, se sentent très bien chez eux, en Ohio, où ils ont sereinement travaillé dans leur propre studio sans pression particulière, laissant juste venir l’inspiration en étant en capacité permanente de mettre sur bande chaque bonne idée lorsqu’elle se présentait. De fait, avec plus de dix ans d’expérience commune, on sent une prédominance naturelle dans l’échafaudage des titres présentés. Les guitares accordent spontanément les couleurs nécessaires à l’habillage des morceaux : sonorités acoustiques (« Eastern Tiger »), crunchy, plus ou moins râpeuses (« Parachute »)… Ce sont elles qui mènent la danse. Pas de synthé, juste une basse et une batterie, souvent conforme à l’esprit seventies évoqué un peu plus avant. Il en va de même pour le chant, très souvent développé à plusieurs voix – deux, voire trois -, qui se combinent et se confondent pour donner cette ampleur utile à rendre spacieuse un chant très coulé. On pense parfois aussi à des formations comme Crosby, Stills, Nash & Young (« Evil Thought ») pour le travail des chœurs, les breaks dans la chanson et les parties instrumentales et solos bien placés. On entend effectivement du blues (« Need A Changin’ »), mais ce n’est pas le premier qualificatif musical qui apparaît à l’écoute de cet album dont on profite avec grand plaisir d’un bout à l’autre, et que l’on utilisera très volontiers pour de bons moments de détente, avec très souvent, cette impression non surannée de voyage dans le temps, deux ou trois décennies plus tôt.

 

 

 

 

Buffalo Killers 2

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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