Une sortie d’album quasi simultanée avec celui de Lucinda Williams pour cette autre chanteuse de country, Lee An Womack. Nous sommes ici un peu plus dans la tradition d’une country music fidèle à ce que le genre est devenu avec le temps, une musique très propre et très stylisée, parfaitement en adéquation avec ce que l’on peut en attendre lorsque l’on s’appuie sur les clichés. Bel exemple avec « The Gone », ou encore « He Called Me Baby », qui se joue sur une rythmique proche de la célèbre chanson « Ode To Billy Joe » de Bobby Gentry, rendue célèbre en France par Joe Dassin (« Marie-Jeanne »), mais qui s’enfuit dès le refrain vers des envolées plus classiques. Pour ceux qui aiment les chants en double-voix avec ces fameuses harmonies western, le grand moment de bonheur se trouve dans « End of the End of the World », la chanson malheureusement la plus courte du disque. « Bottom of the Barrel », quant à lui, assure un tempo au soutien dynamique et plutôt rock bien qu’accompagné d’une guitare sèche en rythmique très présente. Il y a cependant un autre versant, que Lee Ann Womack impose dès le premier titre, « All The Trouble », où les effluves bienvenus de gospel donnent une dimension profonde à la chanson. On retrouve cette puissance sur « Wicked » qui pose par ailleurs des jalons beaucoup plus rock avec des arrangements très électriques. Pareil avec « Sunday ». Finalement, cet album balaie tout ce qui peut se faire de mieux en matière de country, loin de toute mièvrerie, mais pedal-steel à l’appui, que nous y soyons pour de bon. « Take the Devil Out of Me » clôture en beauté l’album avec sa rythmique de guitare électrique typique comme seul accompagnement musical.

 

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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