Combien y en-a-t-il ? Les enfants de White Stripes fleurissent tels les coquelicots nouveaux de nos étés caniculaires. On ne confondra néanmoins pas le duo One Rusty Band avec Catfish, par exemple. Toujours est-il que nos deux OneRB se partagent en pratique suffisamment d’éléments pour assurer d’une part la dynamite propre au rock’n roll ainsi que l’originalité que l’on espère pour une accroche anticonformiste. Pour poser le décor, les cliquetis blindés des coups de semonce d’une grosse caisse intransigeante feront l’affaire (« Intro »). Les tourtereaux le disent eux-mêmes, Rusty Greg fait en même temps la guitare, le chant, l’harmonica et le foot drum (batterie au pied). Quant à Léa Jumping, sa grande assurance d’artiste circassienne la voit jouer du rythm’n foot, soit des claquettes, ainsi que du washboard, vous savez, la planche à laver utilisée dans la musique cajun ou la country. Question son, par contre, on sera plus sur un versant puissant, avec des rythmiques détonantes à la ZZ Top (« Boogie Woogie »). Un son de guitare tranchant, percutant, sorti tout droit des racines du blues au moment où celui-ci va s’encanailler à l’aide de saturations rageuses, avec le caractère spécifique d’une cigare box ou d’une Gretsch. Yatoukivabien là-dedans. « Devil Cave », « Under The Moon », « Sex Blood’N Rock’N Roll », Greg a le chant qui dépote au travers de son micro téléphone. Il assure grave comme on dit souvent. Quant à Léa, on ne la voit pas sur disque, mais sur scène, c’est une acrobate de haut niveau qui spectularise le show. Des comme ça, on n’en croise rarement tous les jours. On le redit : y a tout qui va bien avec les One Rusty Band. Piqûre d’optimisme sans ordonnance. Quand on sait qu’ils tournent et qu’ils tournent, en France, à l’étranger, on sait que ça ne peut que le faire.  Reste à se perdre dans le « Spanish Desert » à la recherche d’une « Magic Potion », danser avec la « Voodoo Queen », « choper le démon », puis revenir par la « Road 88 » « Under The Moon ». Le programme promis !

Greg le multi-instrumentiste et chanteur et Léa, danseuse de claquettes et artiste acrobate ont fait le show vendredi dernier sur la scène de l’auditorium de la MJC de Morlaix.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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