Il rafle tout et fait parler de lui, il est donc temps pour nous de vous le présenter.

À Marseille, rares sont ceux qui n’ont encore jamais entendu le jeune rappeur “Misa”. Celui-ci s’impose avec brio. Premièrement : il était présent à Marsatac, dans le cadre du projet La Frappe : travail collectif entre Marsatac et 4 structures locales (La Stud, Twerkistan, Synergie Family et Only Pro) pour mettre en avant 12 artistes et groupes talentueux prêts à s’imposer dans le milieu du HipHop marseillais, le tout parrainé par Faf Larage (lien vers l’interview). On y aura vu passer toute la vague montante, à savoir : 237 UNDERSEA, BALNIKA, BBOY Hocine (danse), BBOY Nadjibe (danse), Dirlo, Drastiques Mesures (DJ/Beatmaker), EverettX & Habba Babba (DJ), Jeem, Mina, MK, STLR et, Misa, évidemment.

Après avoir conquis la scène de ce festival emblématique, Misa continu de se démarquer. Il rafle la mise du concours «Les mots de la rue» et bénéficie donc de la possibilité de jouer sur scène lors de la Fiesta des Suds. Mais, tout conquérant ne s’arrête pas à sa dernière victoire, il décide donc de s’imposer lors du BuzzBooster où, juste avant les fêtes, il est jugé «Vainqueur de la région PACA». Il pourra donc affronter l’ensemble des vainqueurs régionaux de ce dispositif de détection et d’accompagnement rap lors de la finale nationale à Lille, en mai prochain. 

Il est donc nécessaire de s’intéresser à ce phénomène, voici une présentation du rappeur Misa en quelques questions :

Avant même de tintroduire, quel morceau aimerais-tu que nous écoutions en premier pour nous faire une idée de qui tu es ?

Misa : Mon projet MDLF, c’est le plus récent. C’est un trois titres, que du boom-bap. C’est assez sombre. C’est un projet où chaque morceau à un visu morbide. « MDLF » veut dire « Mort dans le film ». En fait, chaque visuel représente une façon de mourir. C’est une idée de mon réal, Zephyr, qui fait tous mes visus.

Pourrais-tu te présenter en 4 adjectifs ?

Misa : En adjectifs carrément? C’est dur !
Alors, technique, amoureux, timide et joyeux. On est bon !

Si ta musique était un gâteau, quelle serait la recette ?

Misa : De l’amour, du temps, de la réflexion et de la mélancolie. Je mélange tout et je mets au four longtemps. Aussi longtemps que possible en fait. Un morceau, ça met longtemps à cuire. Je mets plus de temps à le cuire qu’à faire la patte: j’ai besoin de faire décanter le truc, prendre beaucoup de temps pour avoir une prise de recul sur mes morceaux. Je ne suis pas quelqu’un qui écrit pour sortir directement mes titres.

En guise d’exemple, pourrais-tu nous parler du premier morceau que tu as écrit, même si celui-ci n’est pas sorti ?

Misa : Le premier morceau que j’ai écrit, c’est avec des amis qui rappaient dans le garage d’un ami. On était au collège. Je les ai vus rapper et je me suis dit que je voulais faire pareil. Du coup, j’ai fait la même chose. Dans ce texte là j’ai expliqué qui faisait quoi : « J’arrive, il y a mon collègue qui joue, mon collègue qui fume, celui qui s’emboucane», etc. C’est le premier morceau que j’ai écrit.

Après, il y a aussi le premier morceau que j’ai sorti : un méli-mélo de tout ce que j’avais écrit pendant des mois et des mois. J’ai tout assemblé, cela s’appelle « Akira » et c’est un énorme couplet. Ça s’est fait tout seul. Je ne pourrais pas le refaire en fait. J’avais plusieurs trucs qui collaient ensemble, c’était à une période de ma vie où je faisais un certain style, que je fais toujours. J’ai donc sorti ce maxikickage, y’a pas de refrain, ça dure trois minutes, c’est que des bouts de textes.

Et quel est le dernier morceau que tu as écrit  ?

Misa : Ça a pas mal changé. Moi j’ai beaucoup fait de son tout seul, dans un coin. Maintenant cela fait un moment que j’ai sorti mon premier morceau, donc entre-temps j’ai rencontré plein de monde. Ma manière de composer a beaucoup changé. J’ai découvert des trucs comme la topline que je ne connaissais pas. J’étais là dans mon coin à écrire des trucs et je me suis rendu compte qu’il y avait d’autres manières de faire les choses. Y’a des gens qui privilégient la vibe plutôt que le texte et ça m’intéresse de ouf. Moi j’ai toujours privilégié la manière d’écrire, le texte et j’adore ça, mais je veux développer un aspect musical plus prononcé. Je veux aller dans ce sens, j’aime ça et c’est ce qui créé l’émotion. Je veux allier les deux, je ne peux pas juste mettre des mots, je veux dire ce que j’ai sur le cœur, mais le manque de musicalité me dérange. La musique pour moi c’est l’émotion. Donc je veux la musique, les paroles, que les gens puissent s’identifier et qu’à la fois ils écoutent et que ça sonne bien à l’oreille. Je ne veux pas qu’ils aient juste un gus’ derrière le micro qui ne fait que kicker. C’est juste ça.

Quels sont tes projets à venir ?

Misa : Pour moi, le but maintenant c’est de sortir un maximum de contenu, de continuer à faire des scènes, à tourner de partout.

Je n’ai pas de projets en vu en tant que tel. Je veux juste donner un max de contenu, montrer aux gens ce que je sais faire et continuer à étendre mes styles et tout tester. Oui c’est ça, je veux tout tester pour trouver ce qui me plaît et ce qui plaît aux gens.

Et quel titre nous conseilles-tu pour finir en musique ?

Misa : En dernier je pense qu’il est important de présenter « Invisible », un morceau que j’ai composé au Maroc et qui a été super spontané. Ce morceau s’est fait très vite. Je n’ai pas l’habitude de faire ça, donc c’était terrible.

Le mot de la fin ?

Misa : Merci !

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Léa Sapolin
Rédactrice en chef adjointe et webmaster du Magazine.
Passionnée de HipHop français et de musique à textes, en charge de la partie rap du magazine depuis mes 11ans.
Chargée de communication à mon compte et chef de projet Web à Oxatis.
Projet perso en cours : www.omega-13.fr

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