Comme d’habitude, le festival Marsatac a mis la barre haute : une programmation de folie et un environnement propice à la fête et aux rencontres.

Cette année, la team d’Extended Player n’a malheureusement pas pu assister à l’intégralité du festival, à notre grand regret ! On vous parlera donc uniquement des quelques concerts incroyables vécus samedi et dimanche.

On a tout de même pris le pouls du public pour avoir une petite idée du reste et il parait que Gazo, Josman, Aya et Lazuli font partie des favoris !

Que dire et par quoi commencer pour résumer ces 3 jours de festivités du 16 au 18 juin 2023 ? Que dire, pour parler au mieux de ce festival qui annonçait complet sur deux dates et qui a réuni plus de 43 000 festivaliers au sein du parc Borely ?

Commençons par l’ambiance : paillettes, bonne humeur, sourires. Le public est bel et bien présent et fait honneur à cet été 2023 qui démarre sous un soleil accablant mais peu gênant compte tenu des bars à eau mis à disposition un peu partout sur le festival (très belle initiative !). Ça danse de tous les côtés, ça discute, ça se rencontre. Le public se balade entre les quatre scènes du festival et les stands présents de tous les côtés (Clean my Calanques, Petits frères des pauvres, etc.). Il y a de quoi faire : profiter des lives, s’amuser, se restaurer, s’informer, chiller au soleil !

Cette année, une bonne dose d’initiatives positives permet d’apprécier encore plus Marsatac : Urinoirs pour les filles (en plus de ceux pour les hommes), toilettes sèches particulièrement propres, mise à disposition de protège verres antidrogue, distribution de chapeau par une marque partenaire, focus sur l’écologie, possibilité de venir avec sa propre gourde que l’on peut remplir à volonté, bar à paillettes, photo Booth, etc, etc.

Côté concert, on est allé voir Kerchak sur la scène du château. Il en jette. Son logo vert fluo ne passe pas inaperçu. On chante avec lui sur « Peur » puis on file voir Dimeh qui remplace Prince Waly malheureusement absent. C’est aussi entraînant que Kerchak mais dans un autre style. Le public suit le rythme et l’enjaillement est à son maximum.

Hamza semble être le plus attendu de la soirée, le public se rue devant la grande scène et il devient difficile de pouvoir se rapprocher. La mise en scène est galactique et spatiale, la vibe est romantique. Tout le monde apprécie, profite et esquisse des pas de danse.

Le lendemain, on arrive pour Bianca Costa. L’artiste incarne à merveille l’énergie qui se dégage de ce dimanche ensoleillé au sein du parc Borely. Elle a une belle dynamique pop, s’éclate avec ses copines sur scène, est entraînante, festive, joviale, pleine d’humour. On craque complètement pour sa simplicité et la positive attitude qu’elle transmet. 

Theodora prend la suite. Ce dimanche semble plus chill avec une prog plus féminine que le soir précédent et cela match vraiment bien avec cette fin de week-end.  Les ladies sont partout, ça danse comme jamais ! Theodora, un peu fofollle, donne son maximum et le public lui rend bien. Elle s’amuse même à reprendre du Jul pour faire kiffer le public marseillais.

Meryl prend sa suite accompagnée par ses musiciens : guitariste, bassiste, batteur et claviériste. Cette artiste Ragga Dancehall a choisi un répertoire assez calme. Les rythmes des DOM-TOM sont entrainants. Le public chante tout par cœur, on a affaire à des fans !

Côté « Prairie », le DJ de J9UEVE enchaîne les classiques du rap français. Le public s’impatiente et s’époumonne, il veut son artiste ! Là aussi le set est calme mais fini un peu plus animé avec un monde fou sur scène, dont Zamdane, qui nous fait la surprise de sa présence.

C’est maintenant l’heure du live du Rat Luciano, MC de la Fonky Family considéré comme un des meilleurs lyricistes en France. L’artiste a soigné son retour, il a répété énormément en amont à l’Affranchi et est fin prêt pour se présenter au public de Marsatac.

Ça commence par un medley où les classiques de la FF et ceux de son album solo sont repris. Les connaisseurs apprécient, les autres le découvre. Le public, composé de fans d’Aya Nakamura (programmée juste après), chantonne sur les titre plus récents, issus de Bande Organisée.

Le Rat Luciano montre l’envergure de sa palette artistique. C’est un ancien qui sait rester présent, tout en gardant son éthique. On reconnait là l’artiste, celui qui a marqué des générations et qui continue de faire parler de lui.

Vient le tour du premier invité : Dokou. Une belle surprise pour ceux qui ont déjà été séduit par sa voix. S’ensuit la présentation du tout dernier clip du Rat : «Z », un petit bijoux en total cohérence avec l’identité artistique du MC. Puis, le Rat interprète le « retour du shit squad », sans invités. C’est assez étonnant puisque Faf Larage est présent sur le festival pour accompagner les artistes de la Frappe qu’il a coaché. Mais, histoire de nous faire oublier cette déception, l’ensemble des membres de la FF (excepté Pone) rejoint le MC sur scène pour interpréter « Art de rue ». C’est donc sur ce grand classique et en belle compagnie que l’artiste finit son set. 

De notre côté, on part découvrir une partie des autres artistes programmés, et là, révélation : Makato San ! On peut leur délivrer la palme de l’identité artistique la plus aboutie. Le concept, la mise en scène, l’interprétation, la proposition musicale, l’imagerie, l’esthétique : tout y est ! Les instruments sont improbables et font leur effet tant visuellement que musicalement. On est maintenant adepte et on sent que le public, lui aussi, est complètement conquis. Ce quatuor vaut vraiment le détour, on tentera à tout pris de le revoir sur scène.

Du côté de la Frappe, c’est la dernière représentation. La Frappe c’est le programme de Marsatac qui permet de sélectionner, mettre en résidence et produire des artistes émergents sur une scène dédiée. Le but étant de soutenir les artistes locaux et de promouvoir les nouvelles tendances musicales.

On aura eu la chance de voir les artistes de la Frappe trois fois lors de ce festival et c’est notre petit kiff de l’édition. Il faut dire que la cohésion entre chacun d’entre eux est réussie, qu’ils sont complémentaires et qu’ils ont chacun une identité propre et un univers à proposer. BoyCrams , EklozJoy CLigno et  Nali ont une vraie appétence pour la scène et savent clairement ce qu’il faut donner à un public de festivaliers.

La dernière soirée se clôture sur les airs de « Cho-cho-chocolat » et, en embarquant au sein des navettes de la ville dédiées à Marsatac, on profite du chauvinisme 100% marseillais et des « Allez l’OM » des quelques festivaliers encore motivés, avant de nous effondrer, épuisés, dans notre canapé.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Léa Sapolin
Rédactrice en chef adjointe et webmaster du Magazine.
Passionnée de HipHop français et de musique à textes, en charge de la partie rap du magazine depuis mes 11ans.
Chargée de communication à mon compte et chef de projet Web à Oxatis.
Projet perso en cours : www.omega-13.fr

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