Keith B. BROWN semble répondre à la question du renouvellement du blues. Armé d’une guitare, il attaque un répertoire sensible où l’acoustique se taille une très belle part. De titres d’inspiration très classique comme « All the wrong moves » à des tempos country (« All I need »), Keith B. BROWN parvient à atteindre, sans pour autant trahir le blues, des dimensions plus rock (« Bad Luck Child »), voire pop (« Sweet Pretty Music »). Capable d’assurer seul ses sets scéniques, l’artiste a su s’entourer pour cet album de Jason RICCI, harmoniciste classieux, d’Olivier MONTEILS à la batterie présente exactement là où il faut, de Marc TELESCA à la basse, et d’Etienne PRIEURET à la seconde guitare. Globalement, cet album est une parfaite réussite en matière de jonction entre tradition et modernité. Ce n’est pas pour rien si Keith B. BROWN, au-delà de ses talents musicaux, a été interpelé déjà à deux reprises au cinéma. La première pour interpréter SON HOUSE dans « Stop Breakin’ Down » le film de Glenn MARZANO, et, plus récemment, le rôle de SKIP JAMES dans le film de Wim WENDERS « The Soul of a Man », dans la série des films sur le blues initiée par Martin SCORSESE. Les origines (Memphis/Tenessee et Greenwood/Mississipi) ne sont certainement pas sans impact sur le parcours de celui que la presse américaine reconnait aujourd’hui comme une référence absolue du blues dans cette nouvelle génération d’artistes africains-américains.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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