Pendant que Valeska STEINER chante, Sonja GLASS joue d’un tas de trucs : basse, guitares, banjo, percussions, orgue, réalise des programmations et fait quelques chœurs. Néanmoins, cet album bénéficie d’une production très affinée. C’est Philipp STEINKE qui s’y est collé, lui aussi multi-instrumentiste. Résultat, un album globalement léger et très coloré, parsemé de bruits d’un quotidien imaginé, donnant ça et là des effets particuliers caractérisant le feutre des ambiances. « Little Numbers », le titre phare du moment, au double chant et au refrain entêtant, booste de sa quatrième position un disque plutôt calme. L’intérêt de la musique de BOY, c’est d’avoir choisi une option très musicale et instrumentalisée. On imagine très bien ces chansons comme de petites perles folks – il y en une d’ailleurs (« Waltz for Pony ») qui permet de s’en faire une belle idée. Mais les enregistrements proposés ici sont beaucoup plus riches et inspirés, créant un écrin très utile au chant qui se déploie dans des univers où le sonore devient presque visuel, souvent vaporeux, comme un voile sur des rêves de douceur (« Railway »). Le minimalisme apparent est démenti par des constructions musicales évolutives où apparaissent progressivement les instruments, comme sur « Boris ». Et « Oh Boy », en neuvième position, reprend du service rythmique pour confirmer la vitalité du duo. La clarinette de « Skin » montre que BOY n’hésite pas à chercher parmi les sonorités celles qui correspondent le mieux aux ambiances recherchées, donnant à leur chanson une véritable présence. Les arrangements de cuivres qui clôturent l’album, en deuxième partie de « July » répondent à ce même désir, nourrissant une ambiance naturellement reposante.
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