Gunwood-Pochette Travelling Soul - JustMusic.fr_

 

 

Waouh, dès les premiers accords de guitare, promesse d’une très belle musicalité. Une revendication première envers le blues, qui se confirme par le grain crunchy des guitares, puis très vite avec l’harmonica. Mais au-dessus de cela, il y a les voix, dès qu’elles entrent en scène, d’office en harmonie, on comprend que le trio mené par Gunnar Ellwanger appartient à la lignée artistique supérieure, œuvrant dans un créneau d’exigences naturellement associées à la spontanéité créative, et donc à une grande marge de liberté. Car nous ne sommes pas ici dans un cycle de réminiscence stylistique, bien au contraire, complètement portés au sein d’un présent pointant ses regards vers un horizon empreint de futur. On sent une volonté de repositionner le contenu, les mots, l’essence, la musique, le réel. Rien de virtuel, que du « fait à la main », à la voix et avec cœur/chœur. C’est qu’il y a aussi quelques composantes basiques issues de la country, ne serait-ce qu’avec le banjo, l’un des autres instruments de prédilection du bassiste Joao Francisco « Jeff » Preto. Et sachant que David Jarry Lacombe, à la batterie, assure aussi aux claviers, impossible d’inscrire le répertoire dans un créneau qui resterait inutilement défini. Alors les trois chanteurs de Gunwood, qui pourraient évoquer une appartenance à une famille élargie avec les Mountain Men ou encore Heymoonshaker, s’en détachent allègrement, tout en grâce, avec des repères évoquant pourquoi pas les Beatles, avec l’intro de « Swimming », ou d’autres groupes plus « canadiens » avec les chœurs élancés de « Rainchild ». En fait, inutile de chercher des références qui tromperaient plus qu’autre chose. Ecoutez « I Wanna Betray Myself » et vous comprendrez. Neil Young semble être le lien fort qui les relie. Alors il est évident que, puisque leurs chants ne s’expriment pas du tout dans la même tonalité, qu’il est surtout question de philosophie et d’approche de la musique, qui restera ouverte à souhait. Superbe « Sweet Holy Road »… Et pas envie d’en dire plus, sinon qu’ils se sont permis une inattendue reprise (« Girls Just Want To Have Fun ») qui ne figure pas sur l’album, mais qui laisse entendre que le potentiel est large. La preuve d’un bout à l’autre de ce sublime « Travelling Soul ».

 

 

Et que du live avec

« Travelling Soul » :

 

« Rainchild » feat. Hugh Coltman :

 

Et petit bonus, les « Girls » qui veulent simplement s’éclater…

 

gunwood

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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