Aux premières écoutes, on hésite. Viennent à l’esprit certaines comparaisons, comme celle, par exemple, de Claire Diterzi. C’est qu’il y a un ensemble d’éléments qui pourraient sembler se retrouver alors dans un type d’assemblage déjà vu. En fait, on s’apercevra rapidement que ce n’est pas vraiment le cas. Hormis peut-être cette qualité de travail, assumant une perfection instrumentale parfois étonnante, comme cette flûte traversière en folie sur le second titre, « Tu seras ». Cette façon de colorer les chansons de parties instrumentales acoustiques particulièrement travaillées, souvent construites sur des bases électro, apparaît comme une forme de signature. Pas étonnant d’apprendre qu’Armelle Ita, de son vrai nom,  est issue de la maîtrise de l’Opéra d’Avignon et de la formation Pro Musica, qu’en plus d’être chanteuse-auteure et compositrice, elle est pianiste et clarinettiste : l’exigence d’exigences s’impose. Rien n’est laissé au hasard dans le jeu d’arrangements présents sur ce troisième EP de six titres aux couleurs souvent africaines – la kora sur « Laisse-là », ou encore l’esprit général de « Soboba » qui clôt ce disque. Et le chant se permet de belles envolées, soit sous forme de chœurs stellaires (« Pas Si Loin »), de boucles rythmiques (« Avant L’Heure ») ou en harmonies enlevées dans les refrains. Une musique qui colle parfaitement à une époque où les possibilités d’assemblages stylistiques voguent dans une permissivité totale, grâce à l’évolution des moyens techniques mis au service de la créativité. Créativité nécessitant néanmoins, pour se rapprocher de la perfection, d’un minimum d’inspiration. Ce qui est le cas d’Armelle Ita, car, au-delà de cet impeccable travail sonore, celui des mots recèle un contenu complémentaire idéal, tout aussi exigeant.

 

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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Aux premières écoutes, on hésite. Viennent à l’esprit certaines comparaisons, comme celle, par exemple, de Claire Diterzi. C’est qu’il y a un ensemble d’éléments qui pourraient sembler se retrouver alors dans un type d’assemblage déjà vu. En fait, on s’apercevra rapidement que ce n’est pas vraiment le cas. Hormis peut-être cette qualité de travail, assumant une perfection instrumentale parfois étonnante, comme cette flûte traversière en folie sur le second titre, « Tu seras ». Cette façon de colorer les chansons de parties instrumentales acoustiques particulièrement travaillées, souvent construites sur des bases électro, apparaît comme une forme de signature. Pas étonnant d’apprendre qu’Armelle Ita, de son vrai nom, est issue de la maîtrise de l’Opéra d’Avignon et de la formation Pro Musica, qu’en plus d’être chanteuse-auteure et compositrice, elle est pianiste et clarinettiste : l’exigence d’exigences s’impose. Rien n’est laissé au hasard dans le jeu d’arrangements présents sur ce troisième EP de six titres aux couleurs souvent africaines – la kora sur « Laisse-là », ou encore l’esprit général de « Soboba » qui clôt ce disque. Et le chant se permet de belles envolées, soit sous forme de chœurs stellaires (« Pas Si Loin »), de boucle rythmique (« Avant L’Heure ») ou en harmonies enlevées dans les refrains. Une musique qui colle parfaitement à une éoque où les possibilités d’assemblages stylistiques voguent dans une permissivité totale, grâce à l’évolution des moyens techniques mis au service de la créativité. Créativité nécessitant néanmoins, pour se rapprocher de la perfection, d’un minimum d’inspiration. Ce qui est le cas d’Armelle Ita, car, au-delà de cet impeccable travail sonore, celui des mots recèle un contenu complémentaire idéal.