Un demi-album complété par les titres composés par l’artiste pour la BO du film de Bouli Lanners, « Les Géants ». Bram Vanparys pourrait être considéré comme un folksinger. Mais ce serait trop vite faire abstraction du travail d’habillage de ses chansons. Dès « Sleeping Miners », le travail des voix en murmure crée une ambiance telle que l’on entre d’emblée dans un domaine exclusif, la propriété privée d’un auteur inspiré qui n’a cure de tout cliché. De l’ensemble ressort une forte impression de nature – on la retrouve derrière lui d’ailleurs sur la pochette. Cette nature a des ressources, ne serait-ce que dans les capacités vocales. Histoire d’avoir un petit repère, on peut citer Jeff Buckley, pour les envolées lyriques, non pour un quelconque « copié-collé », avec « The garden », par exemple. Nous sommes en terrain maîtrisé. Celui d’une musique ne jouant jamais de l’imposition abrutissante d’une batterie trop musclée ou d’une guitare saturée. Chaque chose est posée en finesse. Les notes claires de la six cordes électriques de « Going home », des tambourins, quelques notes de banjo, des maracas, un peu de piano ou d’orgue… Les mélodies l’emportent toujours. Même le « Mother » de Bram Vanparys, avec son côté « Working Class Hero » en simple accompagnement à la guitare acoustique, fait partie d’un tout. Comme un enchaînement logique, car à partir de ce titre, figurent sur le disque les compositions écrites pour le film. Ces dernières sont entièrement écrites, jouées et interprétées par l’auteur, sans le soutien d’aucun autre musicien. De quoi partir dans les plus beaux rêves. Extra bonus avec un titre supplémentaire, « The Stranger », tout aussi magique.

 

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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