C’est un enchaînement parfait. Après « Rêve de chanteur », Lito réalise un album aux couleurs de ses ambitions. Même autoproduit, l’enregistrement de ces dix titres montre des exigences incontournables. Manuel SANTISO a su s’entourer de musiciens dont le niveau permet toutes les audaces. Evidemment, le registre country-rock-chanson pourrait se suffire de quelques clichés nécessaires, tels qu’affirmés dans « Je ne vous dis que ça » ou « Il y a longtemps », par exemple. Mais au-delà du classicisme de l’écriture, l’artiste a laissé  une belle latitude à ses musiciens qui, on le sent, s’éclatent un maximum. C’est le cas des guitaristes et des claviéristes. Un véritable travail sur les ambiances. « Trois mille ans » en est une belle illustration. Mais le point d’orgue est toutefois « Tambour du Roy ». Un top-niveau étonnant sur un titre qui aurait pu passer pour désuet : il y a transgression des genres. On ne sait plus dans quel univers navigue Lito. C’est exactement là qu’il se rend. Partout et nulle part. On lui demande quel est son style ? Il répond « la plaisir de la Musique », avec une majuscule. Ce n’est pas déjà si mal. C’est en fait beaucoup. A l’heure où le tout médiatique n’accepte plus que ce qui rentre dans des règles et des codes, bien souvent quelconques, idiots et inconsistants, le chanteur-compositeur et ses choristes, qu’il affectionne à juste titre, se moque bien de tous les « on dit ». il assume et justifie son bonheur d’écrire et de jouer. Prenons en de la graine… !

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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