LEYLA Mc CALLA, Vary-colored songs PochetteUn violoncelle, un banjo, ou une guitare. Leyla Mc Calla s’accompagne comme personne. Ne serait-ce que le violoncelle, qu’elle tient comme une guitare et en joue à la façon picking. Décrire la musique de cette jeune américaine d’origine haïtienne n’est pas évident. Est-ce du blues, du folk, de la musique traditionnelle revisitée ? Savoir que Leyla est de formation classique n’étonnera pas non plus, ni d’apprendre qu’elle fait aussi partie des Carolina Chocolate Drops, une formation primée par le Grammy du meilleur album folk. Ce qu’elle développe est en fait un univers absolument personnel, strictement habillé d’un nécessaire vestimentaire d’apparence minimaliste, mais hautement suffisant et performant. Prédomine alors douceur et fraicheur, sans paradoxe. Le chant en créole, qu’elle pose sur de lents arpèges de banjo (« Manman Mwen ») complète l’aspect finalement luxuriant des cordes de « Heart of Gold » qui ouvre l’album (arrangement de violoncelle plus classique justement). Dans l’ensemble, les sonorités sont plutôt sèches, mais ne nuisent en rien à la douceur qui s’en échappe. Un peu comme si Leyla Mc Calla, racontait la vie où le bonheur n’est jamais chose acquise, avec cette tendresse généreuse et si caractéristique du regard de l’artiste.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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