marsatac1Nous sommes vendredi 23 septembre, la folie Marsatac commence à déferler.
Partout, que ce soit dans la rue, sur les réseaux sociaux ou dans les médias, on entend parler de ce festival marseillais. L’excitation se fait ressentir et la région PACA semble victime d’un engouement particulier pour ce rendez-vous musical annuel. La cause ? Une programmation de taille, bien plus alléchante que l’année précédente, ou peut-être, tout simplement plus hétérogène.

ExtendedPlayer est donc au rendez-vous. À l’arrivée, on constate un accueil dédié aux courageux qui sont venus à vélo. Les bénévoles les accueillent avec un sourire implacable, annonçant d’ores et déjà le bonheur et la joie procurés par ce début de festival. Les fouilles à l’entrée semblent plus drastiques que de coutume, les récents attentats l’obligent, même si l’on sent bien que Marseille est encore un petit îlot à part, où tout semble intouchable.

 

Cette année, Marsatac c’est trois salles :

– Le Cabaret, la plus petite salle, mais aussi la plus agréable. La sonorisation est parfaite et l’intimité de cet espace donne une ambiance plus chaleureuse qu’au sein des deux autres : la distance entre le public et l’artiste est réduite.

– Le Club : La scène entre-deux, plutôt dédié aux artistes DJs. Cette salle est vaste et on sent que l’espace sera vite transformé en piste de danse.

– La Cartonnerie : La plus grande salle, avec un grand écran diffusant les décors visuels des différents groupes. C’est ici que ce produiront les artistes les plus attendus : Tumi & Chinese Man, Ghostface Killah & Raekwon, Flatbush Zombies

À peine arrivée on se retrouve face au Cabaret, où l’énergie de Perfect Hand Crew se fait ressentir. Le trio de Montpelliérains est au top de la forme et ouvre la cérémonie avec punch et motivation. Après 10 minutes de concert, on sait déjà que l’esprit HipHop est là et que la soirée se passera parfaitement bien.
 
Malheureusement, certains shows se déroulent en parallèle et il faut garder un œil sur la programmation pour être sûr de ne rien louper. L’application Marsatac est l’outil parfait et indispensable pour décoder le festival, s’orienter dans l’espace et savoir qui est sur scène et à quel moment. On apprend donc qu’Odezenne, le célèbre groupe reconnu pour son originalité, est actuellement dans la Cartonnerie. Impossible de ne pas y jeter un œil, alors direction les dédales de la Friche pour parvenir au lieu-dit.
 
Public (1)La Friche La Belle de Mai, ancienne manufacture de tabac reconvertie en lieu culturel, ressemble, de journée, à un Labyrinthe. Mais de nuit, décorée et habillée d’une ambiance nocturne sauvage et esthétique à la fois, elle est d’autant plus impressionnante. Les indications finissent par nous orienter jusqu’à la Cartonnerie. L’ambiance y est bonne, mais la palpation et le ressentit est bien plus prenant au Cabaret, donc demi-tour pour retrouver le Perfect Hand Crew qui finit sa prestation scénique.
 
Par la suite, rendez-vous à l’espace presse, pour prendre connaissance des conditions photographiques. L’espace est plutôt désert puisqu’il y a bien trop de choses à écouter et regarder à l’extérieur.
 
De retour au Cabaret, un jeune homme domine la scène, le public, et tout ce qui se trouve face à lui. Charisme, prestance et technicité sont dans Killason, ce jeune artiste parisien de 20 ans qui aurait pu être pris pour un Anglo-Saxon. Sa voix est remarquable. Ses lyrics posés avec hargne et douceur accompagnent ses pas de danse. Que l’on aime ou pas le style, Killason impressionne son public, et, seul avec sa machine, provoque des « mais c’est un génie ce gars ! » dans la bouche des présents.
 
De l’autre côté, au club, Panama Bende a déjà commencé son show. C’est une ribambelle de jeunes rappeurs parisiens (Ormaz, Lesram, Aladin 135, PLK, Asf, Zeurti et Elyo) qui crache ses lyrics face à un public satisfait. Le son, malheureusement, n’est pas de la meilleure qualité.
À La Cartonnerie, l’ambiance est à son Zénith : Tumi & Chinese Man sont sur scène et les foules se bousculent pour ne rien manquer. Corps en mouvements, les pas de danse s’accumulent sur les « hits » de ce groupe local.
 
Pour continuer dans le local, DJ DJEL, le DJ de la Fonky Family, présente son nouvel et premier album solo, au Cabaret, avec son groupe de musiciens. Don Choa et Sat feront une brève apparition pour finir le concert.
 
Public (4)Gnucci, quant à elle, a pris son temps pour commencer. Le DJ set n’aura pas fait décoller l’ambiance pendant les 10 premières minutes, et comme Ghostface Killa & Raekwon du groupe emblématique Wu Tang Clan débutent, le choix est vite fait : direction La Cartonnerie. Pas de bling-bling à l’américaine, des MCs, un DJ, des sons lourds et des classiques. L’ambiance se métamorphose lorsque les rappeurs rendent hommage à ODB, les pogos prennent leur place au sein du public et le HipHop se propage. On aurait aimé des chansons plus complètes de leur part, mais c’est déjà un beau coup de nostalgie que de les voir sur scène !
 
Jazzy Bazz, le rappeur parisien à la voix posée, a débarqué au Cabaret pour y propager son univers. La salle est pleine à craquer, mais on n’en dira pas plus, car son passage a eu lieu à une heure qui ne lui a pas été favorable.
 
À la Cartonnerie, c’est désormais la folie qui règne. Trois excités sont sur scène, sautent et crient un rap rapide et énergique. Les Flatbush Zombies ont diffusés leurs décors psychédéliques. Cheveux rose et HipHop aux allures mi-new-yorkaises mi-hippies font craquer le public. Originalité et Authenticité sont de la partie. Tout y est, le public entre dans une transe explosive et effervescente.
 
Du côté du Cabaret, l’ambiance est différente. Ocean Wisdom, le bel artiste anglais de 21 ans brille grâce à son flow rapide et technique. Ambiance « À l’ancienne » sous un jeu de lumières entre clair-obscur. Il faisait déjà parler de lui, mais là, le coup de foudre musical se fait ressentir.
Pour continuer dans la lancée des originaux, Lady Leshurr a pris le micro, côté Club. Style et pêche féminine anglaise sont au rendez-vous. Encore une fois, ses freestyles et son humour auront séduit le public.
 
Il est maintenant plus de 3H du matin. La programmation n’est pas encore sur sa fin, mais la fatigue se fait ressentir du côté d’ExtendedPlayer. Le retour est donc imminent. On n’aura malheureusement pas pu profiter de Flava D, d’Alo Wala (qui semblait être phénoménale selon le compte Snapchat de Marsatac) et de Dj Fly & DJ Netik. Mais peu importe, c’est avec du son plein la tête et des paillettes plein les yeux que cette journée se finit.

Merci Marsatac pour cette superbe soirée, et à l’année prochaine, en juin!

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Léa Sapolin
Rédactrice en chef adjointe et webmaster du Magazine.
Passionnée de HipHop français et de musique à textes, en charge de la partie rap du magazine depuis mes 11ans.
Chargée de communication à mon compte et chef de projet Web à Oxatis.
Projet perso en cours : www.omega-13.fr

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