Extendedplayer : Tu parlais tout à l’heure de l’aspect spectacle. Vous conservez l’aspect visuel sur scène ?

 

Edouard Nenez : Vachement moins maintenant qu’on fait du rock. Il y a toujours des conneries, des perruques, des chapeaux, mais c’est moins théâtralisé qu’avant. C’est un concert de rock. Je raconte toujours des conneries entre les chansons, mais c’est moins sous forme de sketches. Il y avait une période où c’était plus moitié-sketches, moitié-chansons.

 

Extendedplayer : Ce doit être difficile de conserver la spontanéité des sketches dans le temps ?

 

Edouard Nenez : C’est ça, oui. Soit tu fais tout le temps les mêmes et tu te lasses, ou alors il faut avoir beaucoup d’imagination pour en créer des nouveaux. Chez moi ça ne vient pas forcément comme ça.

 

Extendedplayer : Et le fait d’avoir signé sur un label ?

 

Edouard Nenez, qui s’esclaffe : Ben le disque n’est pas encore sorti. Officiellement il sera dans les bacs le 18 avril seulement. Ça a pris un temps fou. En tout cas avoir signé sur un label n’a aucune incidence sur l’apport de public. En plus Marsu (responsable de Crash Disques – ndlr) n’a plus d’attaché de presse pour l’instant. Ce n’est pas lui qui va faire ce boulot. Soit il va embaucher quelqu’un – ce qu’il a fait en fait –, mais ponctuellement, juste pour notre disque. Chez Crash il n’y a plus que Marsu et Eric Sourice. Il est submergé par le boulot, ou il ne sait pas très bien s’organiser. En tout cas c’est très très très long.

 

Extendedplayer : Entre l’enregistrement et la sortie, il y a plus de deux ans ?

 

Edouard Nenez, mort de rire : Quatre ans ! On a commencé les premières prises en avril 2006. On est en mars 2010 et il sortira en avril. J’ai regardé c’est un dimanche d’ailleurs. Quatre ans pour sortir un disque. Mais bon, si nous l’avions fait en autoproduction, ce serait fait. Il serait sorti en septembre 2009.

 

Extendedplayer : Qu’est-ce que ça change pour vous finalement ?

 

Edouard Nenez : Le seul intérêt de cette signature c’est d’avoir une distribution nationale. Etre chez PIAS, c’est bien. C’est le dernier distributeur qui tient debout encore. Mais bon. Le prix à payer juste pour ça est lourd. Ce qui est usant c’est surtout qu’il ne se passe rien. Il y a une sorte d’inertie. J’ai fait le tampon entre Crash Disques et les musiciens qui me demandaient quand est-ce que l’album devait sortir.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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