Extendedplayer : Etait-ce pour le côté pratique ?

 

Renan Luce : Je ne sais pas. Il y a un peu ce côté-là. Mais aussi la difficulté d’en parler et de rameuter des gens autour d’un projet personnel. Je faisais ça dans ma chambre, j’aimais bien la discrétion alors que je commençais à faire des concerts. Ce côté tout seul était pratique pour jouer dans des petits bars.

 

Extendedplayer : D’un autre côté ça doit être plus « traquant » d’être seul, non ?

 

Renan Luce : Avec le recul je regrette un peu de ne pas avoir eu cette expérience. Mais bon, ce que je rattrape maintenant…

 

Extendedplayer : Je pose la question en pensant à d’autres artistes, comme Stephan Eicher par exemple, qui ont d’abord une vie de groupe avant d’arriver finalement à exprimer une personnalité, sous leur propre nom.

 

Renan Luce : Peut-être que je ferai l’inverse. J’aimerais bien avoir un  groupe. Je pense que ça doit être une belle expérience. Ça doit être agréable de pouvoir s’effacer parfois. J’aimerais, dans le sens d’un groupe qui travaille vraiment ensemble, pas avec un leader qui amène beaucoup de choses.

 

Extendedplayer : ça ne doit pas être évident lorsque l’on est auteur et compositeur.

 

Renan Luce : Oui ce n’est pas facile. Qu’est-ce qui se passe si l’on n’aime pas trop la chanson qu’on propose ? Est-ce qu’on doit le dire ? Non, il faut simplement accepter. Il y a un répertoire qui sort parce qu’il y a plusieurs personnes.

 

Extendedplayer : Est-ce que vous remettriez facilement en jeu vos arrangements à l’occasion d’autres tournées, en imaginant que vous jouiez avec d’autres musiciens, nouvelle équipe, nouvelle énergie ?

 

Renan Luce : Certainement. Evidemment même. Je ne sais pas quelle est la marge d’évolution.  Peut-être pas partir dans n’importe quel style. Mais c’est un peu ce qu’on fait, aussi avec les mêmes musiciens. Tout le monde me dit que ce qui est agréable c’est que toutes les chansons changent. Mes anciennes chansons ont rechangé par rapport à la dernière tournée où elles avaient déjà changé trois fois en cours de route, parce qu’il y a toujours des idées qui se développent, parce qu’on les joue différemment, plus rapidement, moins rapidement, de façon plus intimiste, plus énergique, avec un autre instrument, une autre rythmique.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR :

Marc Sapolin
De l’organisation de concerts aux interviews d’artistes il n’y avait qu’un pas. Plus de vingt-cinq ans de rencontres avec les artistes et toujours la passion de la découverte.

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